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Retour de Paris : entre fatigue et déception

L'accueil chaleureux au retour de Paris, et les applaudissements de leurs collègues restés à la maison n'y auront pas changé grand chose. Les agriculteurs qui, vendredi dernier, revenaient en cortège de Paris ne cachaient pas leur déception. Après 500 km parcourus et 4 jours d'intense action, la déclaration d'amour du Premier ministre ne les a ni convaincus ni rassurés. Ils attendaient des décisions sur les prix. Ils ont obtenu une rallonge sur le premier plan d'action, qui permettra de reporter certaines annuités. Insuffisant et surtout inadapté pour beaucoup. Quelques réactions recueillies à Etrelles (35).

Jean-Luc, 30 ans,
Balazé (35), en projet d'installation en Gaec

"J'ai fait le déplacement en tracteur. J'ai été très surpris de l'accueil des Parisiens. Je ne m'attendais pas à cela. Ils nous soutenaient, nous applaudissaient. Sur le retour depuis Paris, les gens nous applaudissaient sur les ponts, ça fait chaud au cœur. Parce qu'au final j'ai l'impression de m'être déplacé pour ne rien obtenir".

Guillaume, 25 ans, Vitré (35)

"J'avais fait le déplacement en bus. J'espérais qu'il y aurait des décisions sur les prix. Je fais mon dossier d'installation. On nous dit de faire nos projets avec des prix de 270 € / 1000l, alors qu'il faudrait 340 € pour couvrir les charges. Evidemment ça ne passe pas, ça fait peur de s'installer dans ces conditions, même si on la passion pour ce métier. Notre souci, c'est que l'on est pas productifs par rapport aux autres pays. En Europe, on n'a pas tous les mêmes charges, il faudrait commencer par faire l'Europe sociale".

Gwenael,
Morbihan (56)

"Bien-sûr, on est fatigués mais on est surtout très déçus. J'ai bien entendu la déclaration d'amour de Valls, mais ça ne m'intéresse pas. Ce que j'attendais, c'était des décisions surtout sur les prix de vente. J'ai vraiment l'impression qu'il n'en a rien à faire que l'on galère tous les jours".

Isabelle Le Callennec, députée Les Républicains, Vitré (35)

"Je suis très émue en voyant ces femmes et ces jeunes qui reviennent. Ils ont été très dignes. Ils se battent avec leurs armes. Le ministre de l'agriculture devrait être plus souvent à Bruxelles que Rue de Solferino. Parce que c'est tous les mois qu'il y a une réunion du conseil des ministres agricoles, pas seulement lundi 7. Il faut vraiment que ça bouge. Les besoins sont immenses, il faut une nouvelle politique française. Les Français n'en peuvent plus des charges, des normes et de la sur-administration".


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