Transferts fonciers
Sensibiliser les agriculteurs de demain
Depuis deux ans, la section des fermiers de la FDSEA propose aux établissements scolaires agricoles du département une demi-journée de sensibilisation sur le contrôle des structures et le bail rural.

4 ou 5 fois par an, Dominique Molina, conseillère juridique à la FDSEA, et Alain Le Bellac, secrétaire général de la section des fermiers, se transforment, le temps dune demi-journée, en professeurs. Au menu : les transferts fonciers. "Nous intervenons déjà sur ce domaine lors du 3P, le nouveau parcours à l'installation, explique Alain Le Bellac. Mais nous nous sommes rendus compte que c'est souvent trop tard : les candidats à l'installation ont déjà bien avancé dans leurs transactions foncières".
Le foncier, nerf de la guerre
La section des fermiers a donc pris l'initiative, l'an passé, de proposer à toutes les écoles agricoles du département de venir informer leurs étudiants de niveau Bac ou BTS. "Et elles ont été nombreuses à nous répondre favorablement".
En ce vendredi après-midi, ils sont 35 élèves de BTS Acse de l'Ireo, à Lesneven, à écouter l'intervention. "Au cours de leurs études, c'est un sujet qui est très peu abordé, constatent Françoise Monfort et Anne Yvonne Le Gléau, leurs professeurs. Pourtant, plus de la moitié d'entre eux ont un projet d'installation à plus ou moins court terme. Et le foncier est le nerf de la guerre". Et une présentation par des gens qui "pratiquent" le sujet au quotidien les a séduites. "Nous avons testé la formule l'an passé. Elle nous a convaincue".
Des exemples concrets
Les élèves, aussi, y trouvent leur compte à en juger par le nombre de questions qu'ils posent tout au long de l'exposé. "On sent les histoires vécues, analyse Alain Le Bellac. Sur la ferme familiale, celle de leur maître de stage...". Assesseur au tribunal paritaire des baux ruraux, il possède une solide expérience en matière de transferts fonciers et n'hésite pas à émailler son intervention d'exemples concrets. Une intervention complétée par Dominique Molina, à l'approche plus juridique. "Nous n'avons pas le temps de tout aborder. Juste de les sensibiliser, afin qu'ils soient en alerte le moment venu".