Signature d'une convention entre Groupama et GDS Bretagne
Une convention régionale permet la prise en charge des pertes en élevage bovin, liées au botulisme et à la salmonellose.

Une convention a été signée entre Groupama Bretagne et GDS Bretagne dans le cadre de l'harmonisation de l'indemnisation des élevages bovins touchés par le botulisme et la salmonellose. Avec la régionalisation des services du GDS, "nous élargissons la convention", indique Jean-François Tréguier, président de GDS Bretagne. La convention existait officiellement depuis 2011 en Côtes d'Armor. L'indemnisation des élevages consiste en une prise en charge commune de la valeur de remplacement du cheptel, moitié par le GDS Bretagne, moitié par l'assureur, avec abondon de la franchise "mortalité". L'application est effective au 1er janvier 2016, avec effet rétroactif. L'assureur peut intervenir quant à lui sur d'autres volets de garanties, notamment l'assurance des pertes indirectes.
Botulisme : des cas de plus en plus lourds
S'agissant de la salmonellose, les cas sont plutôt en réduction. En élevage bovin, le problème se règle par la prévention et l'hygiène, indique le GDS. "Nous parvenons à le maîtriser dans la filière bovine. En élevage en hors-sol, c'est plus compliqué", décrit Patrick Le Provost, directeur de GDS Bretagne. Le cas du botulisme, par contre, est lui plus préoccupant car les dossiers traités sont de plus en plus lourds, avec un risque de contamination rapide du troupeau . "Nous sommes sur un cas de 45 vaches laitières mortes en 3 à 4 jours", décrit le responsable. "Le botulisme est une vraie préoccupation en lien avec l'augmentation du nombre d'animaux par exploitation", alerte Patrick Le Provost. "En pleine restructuration laitière, je crains que cette infection survienne de façon régulière". En cas de suspicion, le GDS mène une enquête épidemiologique avec autopsie et analyses. Le botulisme est lié à l'ingestion par le bovin d'une toxine secrétée par Clostridium botulinum. La contamination de ruminants se fait la plupart du temps par le biais des aliments (silo, pâture..), contaminés par des cadavres de volailles, d'oiseaux ou de petits animaux (rongeurs, autres,...). Dix à quinze cas par an sont signalés.