Syndicats charolais : la régionalisation en marche
Les adhérents des syndicats départementaux de la race charolaise sont appelés à se prononcer sur la régionalisation. Trois syndicats sont favorables. Les discussions pour pérenniser le syndicat d'éleveurs débutent.
L'heure est à l'ouverture.

Les présidents des structures locales et régionales : Albert Gourmelen (29), Edmond Lévêque (35), Rémy Divouron (22), Pierre-Jean Collin (président du syndicat Charolais Bretagne), Alain Burlot (secrétaire) et Gérard Hercouët (56).
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Alors que le nombre d'adhérents est en baisse, que la moyenne d'âge augmente et que les syndicats départementaux connaissent un essoufflement, la question de la régionalisation est sur le tapis. Du côté des effectifs, le nombre de vaches allaitantes charolaises a diminué de 12% entre 2002 et 2011 en Bretagne, alors que la baisse globale, toutes races confondues, atteint 7%. Lors de l'assemblée générale du syndicat régional de la race charolaise, les responsables et les adhérents se sont penchés sur le devenir de leurs syndicats. "Il faut se poser la question sérieusement dans les mois à venir et avancer sur le sujet", résume Rémy Divouron du syndicat des Côtes d'Armor. Sur les 4 syndicats bretons, 3 sont favorables à un regroupement. Avec plus d'une vingtaine d'adhérents, l'Ille-et-Vilaine se démarque. Mais les discussions ne font que commencer. Une prochaine réunion aura lieu fin août. Elle sera ouverte à tous les éleveurs de la race. Cette volonté de régionalisation, c'est l'occasion de relancer une dynamique. Et si le syndicat de la race prenait soin de ne pas mettre en avant uniquement la sélection et les concours. "Il serait intéressant d'attirer des gens qui ne sont pas "concours", partagent quelques uns dont Olivier Le Moign. Conscients de la nécessité d'évoluer et d'élargir les activités, les éleveurs bretons se sont intéressés à l'expérience du syndicat charolais de la Sarthe. "Le syndicat a passé un accord de partenariat avec le groupement Agrial pour placer des reproducteurs. L'éleveur fait la facture. Pour la mise en relation et le transport, le groupement prend environ 100 €", détaille Pascal Langevin, président du syndicat, citant en exemple un des rôles du syndicat. Le syndicat avec ses 65 adhérents accompagne aussi la promotion en magasin.
Reste aux bretons à jouer collectivement et à construire un syndicat qui attirent les éleveurs et les futurs éleveurs de charolais. Le Space, où la charolaise sera à l'honneur avec 90 animaux, sera peut-être l'occasion d'avancer sur le sujet. "Il faut toujours être présent en qualité et nombre dans les concours pour attirer ceux qui souhaitent démarrer en troupeau allaitant", rappelle Pierre-Jean Collin, président du syndicat régional.
Reste aux bretons à jouer collectivement et à construire un syndicat qui attirent les éleveurs et les futurs éleveurs de charolais. Le Space, où la charolaise sera à l'honneur avec 90 animaux, sera peut-être l'occasion d'avancer sur le sujet. "Il faut toujours être présent en qualité et nombre dans les concours pour attirer ceux qui souhaitent démarrer en troupeau allaitant", rappelle Pierre-Jean Collin, président du syndicat régional.