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Ter'élevage veut susciter des vocations

Comment sensibiliser les élèves des lycées agricoles aux autres productions que celles fréquemment connues sur le département telles que le lait ou les céréales ? La coopérative Ter'élevage a trouvé un début de réponse avec un partenariat avec le lycée Les Vergers de Dol-de-Bretagne.

Les élèves du lycée Les Vergers en visite sur l'exploitation de Michel Boissel.
Les élèves du lycée Les Vergers en visite sur l'exploitation de Michel Boissel.
© A.M

"Cela fait maintenant 7 ans que nous intervenons en classe de BTS Acse et PA pour communiquer sur la production de viande bovine", explique Jean Louis Loreau, animateur technique chez Ter'élevage. Concrètement, cette journée de sensibilisation se déroule en deux temps. Pendant une matinée, une intervention a lieu en classe sur les marchés, les filières, ou encore la demande du consommateur. "C'est aussi l'occasion d'aborder les métiers de producteur, de technicien ou de commercial et d'évoquer le fonctionnement d'une coopérative", ajoute Jean Louis Loreau.

Le deuxième temps de ce partenariat se déroule sous la forme d'une visite d'élevage. Ainsi, mi-novembre, les élèves se sont rendus à Pleumeleuc, chez Michel Boissel, qui produit environ 80 JB laitiers par an, à partir de veaux de 10 - 15 jours. "Je me suis installé en 1988 et comme j'étais relativement seul dans le secteur à faire du taurillon, je me suis rapproché de la coopérative à la fois pour avoir un soutien technique, mais aussi financier et pour trouver un appui lors du montage de dossiers d'aides que ce soit pour les bâtiments ou la production", témoigne Michel Boissel. Et d'ajouter : "Et comme je n'ai pas du tout l'âme d'un vendeur, l'avantage avec la coopérative, c'est qu'il y a une grille de prix par semaine et tout le monde est payé le même prix".

Au pâturage  les trois quarts de l'année

La spécificité du système de Michel Boissel réside dans le fait que les jeunes bovins sont au pâturage les trois quarts de l'année, grâce à un parcellaire regroupé et lorsque l'herbe manque, un complément est apporté à l'auge. L'avantage étant que l'éleveur peut se passer de concentré azoté pendant 10 mois. Un premier lot est acheté en fin d'été et le deuxième mi octobre, alternativement en Prim'holstein et Montbéliarde. Damien, le fils de Michel va le rejoindre sur l'exploitation à partir de 2015. Les éleveurs vont donc augmenter leur production de JB pour passer à 120 avec un 3e lot. L'occasion pour Jean-Louis Loreau d'expliquer les aides qui existent grâce au groupement. "Nous avons des systèmes d'aides pour sécuriser les jeunes qui s'installent, ou des éleveurs qui créent des places ou améliorent les bâtiments comme cela s'est fait ici". Pour le technicien, c'est une condition indispensable, "car la filière doit se donner les moyens car elle ne peut pas durer sans renouvellement ni investissements". Toute l'après midi, Michel Boissel a conduit les élèves du lycée sur les différents bâtiments de son exploitation, expliquant avec passion son système de production. "Même si les marges de production sont faibles, cela pousse à raisonner toutes les charges de production et à mes yeux il y a de l'avenir dans la production de JB laitiers". De là à susciter des vocations parmi les élèves présents ? Réponse d'ici quelques années...

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