Travailler en sécurité grâce à une contention adaptée
Lors de son assemblée générale, le 2 juin, Bovins croissance a invité ses adhérents à réfléchir à la contention et à la manipulation des animaux, afin de pouvoir travailler efficacement en toute sécurité.

Installé à Chavagne, Yannick Réhault est à la tête d'une soixantaine de Limousines. Un troupeau qu'il conduit seul. Pour lui, la contention des animaux est donc un point clé pour pouvoir intervenir sur ses animaux et les trier en toute sécurité. Avec l'aide de Bovins croissance, il a donc conçu une nouvelle installation de contention. Entre les deux bâtiments, là où les animaux ont l'habitude de passer, il a installé des parcs, adaptables grâce au des barrières et un couloir de contention. Le tout réalisé en grande partie avec des matériaux présents sur l'exploitation.
Le choix de l'implantation est stratégique. La contention doit se faire dans un endroit familier au troupeau, tout en étant fonctionnel pour le travail de l'éleveur. L'installation devra permettre la contention individuelle comme collective. Un parc d'attente, un parc de tri et un de rassemblement, un couloir et une cage de contention la composeront. "Pensez à des passages d'homme", rappelle Jean Joseph Bercegeay, technicien de Bovins croissance. Le couloir de contention est fait de parois pleines sur 1,20, puis d'un espace pour pouvoir intervenir et d'une dernière planche pour sécuriser le tout. L'installation de contention doit aussi faciliter le chargement des animaux. "Avant de réaliser son installation, il faut bien réfléchir à ses besoins, aux interventions que l'on fait et adapter la contention pour permettre à une personne seule, l'éleveur comme les différents intervenants, de travailler en sécurité", synthétise le conseiller de Bovins croissance.
A bien raisonner
Il existe également des systèmes de contention mobiles, déplaçables avec un tracteur. Comme pour les systèmes fixes, il faut les installer à un endroit familier du troupeau, voir à l'y déposer quelques jours avant pour qu'il s'y habitue. Si elles peuvent être un peu plus chères à l'achat, les barrières de 2 mètres se révèlent plus manipulables par une personne seule.
Mobile ou fixe, une contention réussie doit tenir compte du comportement des animaux et de leurs sens. "L'odorat est très développé. Ne touchez pas un taureau avant d'aller en voir un autre, sinon il vous prendra pour un concurrent, rappelle Jean Joseph Bercegeay. De même, éviter les couleurs agressives et les alternances d'ombre et de lumière". Un bovin n'aime pas être isolé. Préférez donc les barrières aux cloisons pleines pour permettre à l'animal séparé de voir le reste du troupeau. Et intégrez la docilité à vos critères de sélection !
Ne pas baisser la garde sur le suivi technique
Un bon équilibre, une synergie d'organisation, pour Bovins croissance, le rapprochement avec le Contrôle laitier a fait ses preuves et a permis à la structure de trouver une nouvelle dynamique. Tel est le bilan qu'a tiré Bovins croissance, lors de son assemblée générale du 2 juin. En 2008, le nombre d'adhérents est resté stable avec 311 éleveurs. L'activité génisses laitières continue de se développer, comme la pesée des jeunes bovins, avec 2.385 animaux. 149 troupeaux allaitants sont suivis. La pesée des jeunes animaux permet d'optimiser leurs performances. Ainsi, les génisses suivies par Bovins croissance vêlent, en moyenne, à 27,3 mois, contre une moyenne départementale à 29,1 mois.
Malgré les difficultés conjoncturelles, Bovins croissance encourage les éleveurs à ne pas se priver de l'appui technique, premier pas de la performance économique.