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Triskalia : la polyvalence contribue à la stabilité

Triskalia, plus grand groupe coopératif breton, emploie 4 800 salariés dans les métiers de l’agriculture, de l’agro-alimentaire et de la distribution verte. Malgré la crise que traversent les filières volailles et porc, le groupe affiche chiffre d’affaires et résultat stables en 2013. Preuve pour les dirigeants de "l’intérêt de la polyvalence de la coopérative".

Dominique Ciccone, directeur général et Georges Galardon, président de Triskalia.
Dominique Ciccone, directeur général et Georges Galardon, président de Triskalia.
© Terra

Leader en Bretagne dans les domaines de la nutrition animale, de l’agrofourniture, la collecte des céréales et la distribution, Triskalia a réalisé un résultat d’exploitation de 18,7 millions d’euros en 2013 pour 2,235 milliards de chiffres d’affaires. Soit "une légère diminution du chiffre liée aux variations du prix des céréales", a précisé Dominique Ciccone, directeur général, lors d’un point presse qui se tenait la veille de l’assemblée générale organisée le 27 juin à St Malo. Un chiffre d’affaires équilibré entre des productions animales qui connaissent des temps difficiles (60% du CA, hors lait), et des productions végétales qui "s’en sortent correctement" en 2013. "Notre polyvalence est importante pour nous. La solidarité des filières joue pleinement son rôle dans un contexte agricole fluctuant", ajoute Dominique Ciccone. Les résultats de la coopérative permettent finalement de redistribuer 2,5 millions d’euros aux adhérents sous forme d’intérêts aux parts ou de ristournes.

33 millions díeuros d'investissements en 2014

Triskalia poursuit sa politique d’investissement dans l’ensemble de ses activités. Le groupe prévoit d’investir 33 millions d’euros en 2014 (pour 27 millions en 2013 et 31 en 2012), dont 10 millions à l’amont (aménagement de sites, flotte...), 5,8 millions en volaille, 4 à 5 millions dans la distribution verte et 3,5 millions dans les filiales de surgelés (Gelagri-EFA). Des investissements nécessaires pour la pérennité du groupe, et être en capacité de répondre à une demande mondiale en produits alimentaires qui selon le président de Triskalia, Georges Galardon "permet d’être optimisme pour les productions agricoles françaises reconnues pour leur qualité".

En volailles notamment, représentant 980 emplois dans le groupe, Triskalia va investir un peu plus de 13 millions d’euros en 2014 et 2015 sur Ronsard : "le plan de retournement et d’excellence opérationnelle lancé l’an dernier va se poursuivre sur les trois années à venir. Les résultats obtenus sont déjà encourageants", remarque Georges Galardon, soucieux de "la phase de rupture" dans laquelle se trouve la filière avicole. "Il faut être vigilant à ce que la production ne parte vers d’autres régions car cela serait dramatique pour les outils industriels en place", a-t-il souligné.

En œufs, autre production du groupe touchée par la crise, Triskalia encourage la mise en place d’une AOP au niveau national pour que soit mieux organisée la production dont le niveau a un effet immédiat sur les prix.

En lait en revanche, c’est l’optimisme affiché. Après une année 2013 très bénéficiaire, Laïta, filiale d’Even, Terrena et Triskalia, a annoncé un plan d’investissement exceptionnel de 80 millions d’euros en 2014 sur des produits à forte valeur ajoutée (ingrédients secs).

"La fusion est derrière nous"

"L’harmonisation sociale est totalement derrière nous", ont tenu à souligner les dirigeants du groupe coopératif, issus du regroupement en 2010 de Coopagri Bretagne, de la CAM du Morbihan et d’Eolys 53. Cette page tournée, Triskalia va continuer d’investir dans les outils, s’adapter aux marchés, nouer des partenariats "si on estime qu’on est plus fort à plusieurs". "Pour l’instant nous confortons les partenariats en place, détaille Dominique Ciccone : en légumes avec Bonduelle, en volaille avec Euralis, et nous avons décidé de continuer en tant que client avec LDC".

La performance, Triskalia l’encourage également par une amélioration continue des compétences de ses salariés, ainsi que des agriculteurs adhérents. 3% de la masse salariale du groupe sont ainsi alloués au budget formation du personnel (au delà des exigences réglementaires). Et Triskalia contribue à la compétitivité des élevages, par des soutiens spécifiques, notamment des aides à la trésorerie créées en 2013 en viande bovine pour dynamiser cette production en recul en Bretagne, ou par des programmes d’accompagnement des jeunes dans toutes les filières.

Les chiffres 2013

2,235 milliards d’euros de chiffre d’affaires :
38 % dans les productions animales,
22 % en nutrition animale,
17 % en productions végétales,
12 % de l’agro-fourniture
11 % en distribution grand public

1,295 milliard d’euros de CA pour la coopérative

18,7 millions d’euros de résultats d’exploitation

27 millions d’euros investis

4 800 salariés

184 embauches dans le groupe

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