Un an après : Aveltis, fusion réussie !
Un an après son lancement, Aveltis a profité de son assemblée générale, le 23 juin dernier à Carhaix (29), pour faire le point sur une fusion qui place désormais le groupement de producteurs de porcs au second rang français.

De gauche à droite : Michel Tanné, vice-président d'Aveltis, Fortuné Le Calvé, président, Bernard Chrétien, vice-président, et Christophe Bèle, directeur.
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Né de la fusion de LT, PBO et Pigalys, "Aveltis est une réussite commerciale, politique et économique", a affirmé Fortuné Le Calvé, lors de l'assemblée générale, qui s'est tenue le 23 juin. Et le président de mettre l'accent sur la technique, l'un des fondamentaux du groupement. "L'éleveur doit savoir produire, acheter, gérer... Nous lui apportons notre savoir-faire". Un savoir-faire reconnu. "45 nouveaux éleveurs nous ont rejoint en 2010, 15 sur les premiers mois de 2011". Et l'activité s'est accrue de 3%.
Fidèle au MPB
Second groupement français, avec plus de 3,1 millions de porcs charcutiers vendus, Aveltis reste fidèle au marché au cadran où il présente 37% de sa production et pèse 40% des apports. "Nous nous réservons aussi le droit d'exporter hors zone Uniporc et à l'étranger, quand le prix de marché ne suit pas", rappelle Bernard Chrétien, vice-président d'Aveltis.
La fusion digérée, Aveltis fourmille de projets. "Il y a des idées à prendre en Pays de Loire", indique Fortuné Le Calvé, en évoquant l'AEI, l'agriculture écologiquement intensive, un projet dans lequel s'est engagée la coopérative Terrena, dont le groupement porcs est adhérent d'Aveltis. "Cela fait partie des défis à relever". Aveltis regarde aussi du côté de la méthanisation. "3 unités sont déjà en fonctionnement chez nos adhérents. Une quatrième va démarrer d'ici peu. Et 6 projets sont déjà bien avancés".
Obtenir un délai supplémentaire
"Mais il ne faut pas oublier que 30 à 40% des éleveurs n'ont pas gagné un centime depuis septembre 2006, rappelle le président d'Aveltis. Parmi eux, on trouve les plus récemment installés et ceux qui viennent d'investir dans du non productif : mise aux normes environnement, bien-être...". Une mise aux normes bien-être loin d'être arrivée à son terme, chez les adhérents Aveltis comme chez l'ensemble des producteurs de porcs bretons. "Nous en sommes à 30%, estime Fortuné Le Calvé. Les éleveurs voudraient bien se mettre aux normes, mais n'en ont pas les moyens". Et le président d'Aveltis de réclamer une prolongation du délai "pour ceux qui n'ont pas la trésorerie suffisante". Un argument auquel, pour le moment, Paris et Bruxelles restent sourds.
Aveltis en quelques chiffres
— 800 adhérents,
- dont 670 naisseurs-engraisseurs, 110 engraisseurs et 20 naisseurs,
— 110 salariés,
—140 000 truies en production,
— un élevage moyen de 225 truies,
— 3,1 millions de porcs charcutiers commercialisés,
— dont 28% à Bigard-Socopa, 22% à Kerméné, 21% à Bernard, 13% à Gad...,
— 420 millions d'euros de chiffre d'affaires.