Un manifeste pour les États généraux


Promesse de campagne de Monsieur Macron, les États généraux de l’alimentation ont été lancés le 20 juillet alors que la crise mine toujours de nombreuses filières. Clé de voûte du programme agricole présidentiel, l’esprit de la démarche était de permettre aux agriculteurs de vivre dignement de leur travail sur le long terme. C'est dans cet esprit que les JA de Bretagne, Pays de la Loire et Normandie ont lancé un travail important à la mi-juin. Le résultat est un manifeste d'une dizaine de pages, qui recense nos propositions. Ce nombre peut sembler important mais il nous semble essentiel que les agriculteurs restent force de propositions pour repenser le fonctionnement global de nos filières. Il s’agit avant tout de remettre au cœur de celles-ci, les femmes et les hommes qui produisent notre alimentation, saine et de qualité, que tant de pays nous envient.
Du local à l’Europe, de l’amont à l'aval, du producteur au consommateur, tout est à remettre en cause ! Les différentes politiques initiées ont mené à une augmentation des prix à la consommation et à une baisse de rémunération à la production ! Où est passée la valeur ? Où passe la valeur ajoutée ? Les agriculteurs ont essayé de compenser en augmentant les volumes produits par UTH mais aujourd'hui, ce système subi montre ses limites. La courbe démographique et le faible renouvellement des actifs nous imposent de réagir avec une vision d’avenir. Cette dernière devra être concertée avec le consommateur pour que la grande puissance agricole française des années 80/90 ne disparaisse pas à tout jamais, alors que le potentiel et l’excellence française devraient nous permettre d'être à l’avant-garde de l’agriculture mondiale.
À la veille des premiers groupes de travail, il nous incombe à Jeunes Agriculteurs mais aussi à toutes les personnes attachées à notre modèle agricole familial de tout faire pour que ces États généraux répondent à l’objectif du départ sans détour et tromperie. Il en va de l’avenir des agriculteurs et de notre ruralité. Les pressions politiques à Paris ont mené à la nomination d'un président de GMS et directeur de laiterie à la tête de l’atelier qui traite du revenu des producteurs ! Dont acte. Mais maintenant, il faut du résultat !!!