Un prélèvement normé pour une analyse de terre de qualité
Conseil en fertilisation, reliquat d'azote, recherche de contaminants... : pour réaliser ses 30 000 analyses de sol annuelles, Capinov peut compter sur une dizaine de préleveurs. Un métier peu connu qui, pourtant, conditionne la qualité des résultats des analyses. Rencontre avec Michel Le Luherne, agriculteur à Elven et préleveur dans le Morbihan.

Installé à Elven (56), Michel Le Luherne cultive du maïs, du blé et du colza, des haricots et des petits pois ainsi que de la féverole porte-graines sur une SAU totale de 85 ha. Une activité qui lui laisse un peu de temps libre entre les pointes de travail que sont les préparations de sol, semis, récoltes… "Pendant un temps, je faisais les saisons chez un forestier, indique l’agriculteur. Mais les calendriers des travaux ne collaient pas". Et c’est un peu par hasard qu’il apprend que le laboratoire d’analyses Capinov recrute des préleveurs pour ses analyses de terre. "J’ai téléphoné. Et j’ai été retenu".
Trois mois par an
Voilà maintenant trois ans qu’il sillonne la campagne morbihannaise, dans un rayon d’une soixantaine de kilomètres autour de chez lui. Et à son nouveau métier, il ne trouve que des avantages ! "J’organise mon emploi du temps comme je le souhaite", note d’abord l’agriculteur, qui apprécie d’être disponible pour son exploitation au moment des gros travaux. "Si j’ai des semis à faire, les autres agriculteurs aussi ! Et ils n’ont pas le temps de faire des analyses de sol". Des analyses qui s’échelonnent principalement du 15 août au 15 octobre puis du 15 novembre à fin février et qui le mobilisent l’équivalent de trois mois par an. Travaillant seul, il gère aussi son planning comme il l’entend. "Je téléphone la veille aux agriculteurs pour prendre mes rendez-vous, que j’essaie de regrouper en fonction des secteurs, pour limiter mes déplacements. Et, sauf exception, je m’arrange pour finir ma journée de travail à 17h".
Un métier de contacts
De son travail, Michel Le Luherne apprécie aussi les nombreux contacts qu’il lui procure. "Avant le prélèvement de l’échantillon, il y a toujours un temps d’échange avec l’agriculteur, pour remplir un questionnaire reprenant le précédent, les cultures à mettre en place…". C’est aussi l’occasion de cerner l’historique de la parcelle, pour ne pas biaiser les résultats de l’analyse de sol en vérifiant, pour des parcelles regroupées, où se trouvaient les talus ou pour un reliquat d’azote, où ont été stockés les tas de fumier. "Il faut aussi éviter les entrées ou les bords de champs, les cuvettes…".
Avant de prendre leurs fonctions, tous nos préleveurs reçoivent d'abord une formation
Un prélèvement normé
"Avant de prendre leurs fonctions, tous nos préleveurs reçoivent d’abord une formation". Et Thierry Oboyet, responsable technique et commercial de Capinov, de rappeler qu’en moyenne "le premier horizon représente 3 200 tonnes par hectare de terre, soit 16 000 tonnes pour une parcelle de 5 hectares. L'échantillon transmis au laboratoire pesant environ 500 g, c’est comme si nous prélevions 3 mm sur 1 000 km". L’échantillonnage est donc essentiel. "Il faut donc multiplier les prélèvements à plusieurs endroits, 12 à 15, mélanger et ré-échantillonner la terre prélevée, pour transmettre au laboratoire l'échantillon final à analyser". Une procédure qui fait l’objet d’une certification ISO 9001, "pour apporter une garantie de fiabilité de l’analyse".
Un laboratoire au service de l’agriculture
Créé en 1965 par Coopagri Bretagne, devenu Eureden depuis, Capinov emploie une soixantaine de salariés à Landerneau (29). "C’est un laboratoire d’analyses au profil atypique, spécialisé dans les analyses agricoles et agroalimentaires", explique Thierry Oboyet. Organisé en quatre laboratoires spécialisés, agronomie-hydrologie, nutrition animale et humaine, sécurité des aliments, analyse sensorielle, il a traité 80 000 échantillons l’an passé, dont 30 000 analyses de sol, pour un suivi de fertilisation, la recherche de contaminants, la détermination du reliquat d’azote, l’identification de problèmes… "Nous réalisons aussi des analyses d’effluents agricoles, des analyses d’eau ou de solutions nutritives en culture hors-sol, des analyses de productions végétales ou animales, brutes ou transformées…".
Capinov recrute !
Vous êtes agriculteur, spécialisé en productions végétales, et vous disposez d’un peu de temps libre ? Vous êtes retraité de l’agriculture ou du para-agricole et vous avez envie de continuer à travailler à temps partiel ? Capinov est à la recherche d’une dizaine de préleveurs pour étoffer son équipe sur les quatre départements bretons. Vous pouvez joindre Rémi Blonce au 06 63 37 18 79 ou par mail remi.blonce@capinov.fr