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Un quart des exploitations porcines en situation très difficile

La production porcine en a connu des crises mais celle-ci s'éternise. Car, à la chute des cours, s'ajoute un prix élevé de l'aliment, mettant à mal les trésoreries.

La production porcine connait sa 3e année de crise et les trésoreries sont dans le rouge. Le CER France Ille et Vilaine a présenté à la commission porcs de la chambre d'agriculture, un point sur la situation économique des éleveurs. Point positif, la maitrise technique des éleveurs bretons continue de progresser. Depuis 13 ans, on gagne de 0,3 à 0,4 porc par truie et par ans. L'indice de consommation baisse, il est passé sous la barre des 3. Ce qui est d'autant plus important dans une tendance à la hausse des matières premières. Les performances techniques sont plus que jamais un facteur clé.

Pour 2008, Geneviève de Lansalut, économiste au CER, calcule à 1,54 €/kg de carcasse le coût de revient, y compris la rémunération de la main d'œuvre familiale. Pour 2009, grâce à une légère baisse de l'aliment, on devrait être à 1,30 €. Avec un cours moyen de 1,14, qui, avec les plus values, amène à un prix de vente de 1,30€/kg, les éleveurs devraient boucler l'année juste à l'équilibre. . "Avec un prix de vente moyen de 1, 30€, un quart des éleveurs ont un prix d'équilibre supérieur", constate Geneviève de Lansalut. Sur 5 ans, la moyenne est à un solde de 6 centimes/kg. Derrière ce résultat, se cachent d'importantes disparités. Le quart supérieur des éleveurs dégage un excédent de 36 centimes ; pour le quart inférieur, c'est une perte de 24 centimes. Pour les exploitations spécialisées, le résultat courant a été, en moyenne sur 5 ans, de 32.700€. Il devrait être de 17.400 € en 2009.

 

Des dettes qui augmentent

En 2008, 17% des éleveurs étaient endettés à plus de 100%. A fin 2009, 24% des éleveurs devraient avoir une trésorerie par truie supérieure à – 1050€. En terme de dette hors foncier, elle est, en moyenne, de 104€/truie, soit le même niveau qu'après la crise de 2003/2004. Elle se compose de 61% d'emprunts à long et moyen terme et de 39% de dettes à court terme, avec une part croissante des fournisseurs. Un quart des éleveurs serait donc en grandes difficultés. Car, si la production porcine reste rentable à long terme, il y a de fortes disparités, techniques et économiques, entre les exploitations. Une partie des exploitations est de plus en plus fragile. Les banques estiment que 15% de ses clients éleveurs de porcs sont endettés à plus de 100% et en grandes difficultés.

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