Une année 2013 en demi-teinte pour Solarenn
Solarenn, coopérative d'Ille-et-Vilaine, qui regroupe une trentaine de producteurs de tomates et de fraises, a tenu son assemblée générale le 28 mars dernier. Son président, Christophe Rousse, est revenu sur une année 2013 "en demi-teinte".

Si le printemps froid et humide de l'an dernier a provoqué un retard de production mais un bon écoulement des produits, en revanche l'arrivée massive de l'offre à partir de mi-août a entraîné un effondrement des cours. "Néanmoins, la période estivale très ensoleillée a favorisé des rendements élevés, ce qui a permis de compenser, en partie la perte du chiffre", précise Christophe Rousse, président de la coopérative. Dans son rapport d'activité, il est revenu sur la guerre des prix que se livre la grande distribution, regrettant "qu'elle s'accentue et bien sûr, toujours au détriment du producteur". Autre point de vigilance pour le président de la coopérative, l'accès au foncier toujours compliqué pour les maraîchers sur le bassin rennais. "Aujourd'hui, la baisse du prix des petites cogénérations permet une rentabilité sur de petites structures", précise Christophe Rousse. Par ailleurs, les crédits de France Agrimer, alloués aux serres ne permettent plus d'assurer le développement de la filière, ce qui a conduit les responsables de la coopérative à faire une demande à la région Bretagne pour "soutenir notre mode de production très écologique et créateur d'emplois".
Côté développement, Solarenn continue ses projets de construction et son offre s'est encore élargie avec l'arrivée de quatre nouveaux produits en 2014. Enfin, dans son rapport technique, Alain Vitre s'est interrogé sur les voies à suivre dans les prochaines années : "le modèle néerlandais a été particulièrement chahuté en 2013 avec des exploitations vastes et performantes qui sont tombées ou en situation financière dangereuse. Mais croire à un modèle que certains appellent agroécologique où il est interdit de grandir et de suivre les lois économiques du capitalisme mondial, nous semble aussi être une impasse".