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Allo Paris ? Ici la Bretagne !

Jean-Hervé Caugant, président de la chambre d’agriculture Finistère.

La recrudescence des dégâts de gibier semble inéluctable. Le constat est là : chaque année est pire que la précédente. Pourtant, la chambre d’agriculture n’est pas en reste sur les actions engagées pour lutter contre ces dégâts. Mais il faut croire que le Finistère et la Bretagne sont bien trop loin des sphères parisiennes pour être entendus !
Si le sanglier continue de faire des ravages dans les campagnes, c’est bien le choucas des tours qui cristallise les débats. Délibération adoptée à l’unanimité en session, demande de moyens supplémentaires, sensibilisation des parlementaires et des maires… Notre mobilisation est pleine et entière pour enrayer cette situation catastrophique et retrouver un équilibre entre préservation de l’espèce et limitation des dégâts. Il n’est pas acceptable que ceux-ci soient supportés entièrement et uniquement par les agriculteurs. Sans solutions concrètes et efficaces, c’est à l’État de prendre le relais.
Mais les représentants de l’État sur nos territoires peinent à se faire entendre ; et ce n’est pas faute de relayer nos demandes (merci à eux pour leur soutien !). Le résultat est implacable : refus d’indemniser les dégâts, refus d’étudier la possibilité de déclassement de l’espèce. Les ministères, notamment celui de la Transition écologique, semblent être totalement imperméables aux réalités du terrain.
Et le choucas n’est pas un sujet isolé ! Le ministère de l’Agriculture a validé la semaine dernière une reconnaissance en calamité agricole sur vergers suite au gel de 2019 pour le Finistère. Alors que la DDTM, service de l’État sur les territoires, a travaillé d’arrache-pied pour défendre le dossier, le ministère est resté inflexible. Il a fait fi de toutes les expertises pour appliquer un zonage administratif en dehors de toute cohérence agronomique. Résultat : les producteurs de cidre AOP Cornouaille sont exclus de cette procédure, alors qu’ils ont accusé une perte de récolte moyenne de près de 80 % ! Un scandale !
Il est urgent que le ministère de l’Agriculture retrouve rapidement le chemin du bon sens paysan. Le ministre souhaite que les chambres soient
"acteur du dernier kilomètre, présent jusqu'au bout pour accompagner les agriculteurs". Nous y travaillons, Monsieur le ministre, mais encore faut-il que vos services à Paris se soucient de nous !

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