Après les encouragements politiques, les agriculteurs bretons méritent des actes forts en faveur d’un juste revenu !

Ces derniers temps, nombre de politiques ont salué le travail et les efforts des agriculteurs bretons. C’est bien ! Au-delà des encouragements, les chefs d’exploitations ont besoin de décisions qui se concrétisent par l’amélioration de leur revenu. Mais les faits de ces derniers mois en sont loin :
Arbitrage français de la PAC se poursuivant vers une PAC non productive, très fortement axée sur l’aménagement du territoire et l’environnement, évinçant même la Bretagne de l’accès aux mesures d’évolutions des pratiques alors que nous sommes la première région utilisatrice et citée pour notre exemplarité,
Loi Egalim qui peine à se concrétiser dans les négociations commerciales au détriment du revenu des agriculteurs,
Révision du programme d’actions régional sur les Nitrates : par de nombreux échanges avec le Préfet et ses services en amont du comité régional, la FRSEA a évité, aux bassins algues vertes, de se voir imposer des contraintes sans rapport avec les injonctions du tribunal administratif. La volonté des associations est claire : imposer des contraintes ingérables aux élevages et faire porter la responsabilité des nitrates à l’agriculture seule, pendant que collectivités et particuliers ne sont pas inquiétés.
Sans parler des articles de loi qui pourraient avoir un effet favorable sur le revenu agricole mais qui font l’objet d’un délai d’application inadmissible (plus de deux ans pour certains) de la part de l’exécutif.
Je pense à :
L’article 44 de la loi Egalim interdisant les importations non respectueuses des règles européennes,
L’obligation d’étiquetage de toutes les viandes en restauration hors domicile,
L’interdiction des dénominations animales (type steak, saucisse, lait…) pour des aliments à base de protéines végétales…
Dans tous les domaines, il est désormais urgent d’agir en faveur d’une rémunération réelle et équitable des agriculteurs pour s’assurer de la continuité du modèle agricole breton basé sur une diversité de systèmes, assurant la souveraineté alimentaire.
Les agriculteurs bretons relèvent avec brio le défi de continuer de nourrir la population française en ces temps tourmentés. Nous méritons l’attention des politiques, à tous niveaux, sur la compréhension de la complexité de l’agriculture et sa fragilité. Ils doivent agir pour l’agriculture de production, via les derniers arbitrages PAC et les différentes lois afin de redonner sa juste valeur au métier.