Pie Rouge des Plaines : le robot de traite s'y adapte
La race Pie rouge des plaines ne cesse de se bonifier. Démonstration faite, jeudi dernier à Guégon sur le Gaec des trois Villes accueillant autour de son robot de traite les éleveurs du syndicat lors de leur assemblée générale.

Un robot dont le fonctionnement avec circuit adapté et barrières intelligentes a beaucoup intéressé avant l’assemblée statutaire de la race Pie Rouge
© TERRA
“Le robot de traite n’est opérationnel que sur une bonne qualité de mamelles, la Pie rouge a cette qualité ». Jean Noël Cobigo du Gaec des Trois Villes à Guégon, pointe, derrière la vitre du bureau, le robot de traite Delaval mis en fonctionnement depuis le 21 juin dernier. Un robot qui a grandement facilité la vie des deux frères associés. « Le laitier passe à 7h30 et nous devions être debout dès 5 heures du matin pour boucler la traite avant son passage, depuis juin on a gagné une heure et demi le matin et le soir, c’est fini à 18 h » explique Benoît, le plus jeune frère. « Le robot permet plus facilement de faire notre week-end chacun. Nous aménageons nos horaires, cela nous laisse plus du temps libre ». Le temps d’astreinte libéré est dévolu entre autre à la surveillance de troupeau.
Adapté à la référence
Avec 100 % de Pie rouge des Plaines, le Gaec des trois villes fonctionne sur une référence laitière de 627 000 L pour un cheptel de 80 VL et 139 ha (niveau moyen d’étable 8000L). L’alimentation reste le maïs à 98 %, le concentré distribué lors du passage au robot qui sur 175 passages jour ne trait que 70 fois (débit de 9 à 10 traites par heure). Deux exploitations en Pie rouge ont opté pour ce mode de traite dans le Morbihan.
Une visite qui, pour Gwénola le Visage présidente du syndicat de race, résume les enjeux du métier : « l’amélioration des qualités fonctionnelles de la race est là grâce à la génétique, nous l’avons montré lors du national Pie rouge à Pontivy, les éleveurs recherchent une simplification de leur travail et une meilleure qualité de vie, l’utilisation du robot peut être une réponse pour certains » souligne t-elle, relevant les bonnes performances des éleveurs du département dans les récents concours de race
et dont le SIA accueillera quatre Morbihannais pour 3 sections à Paris.
Pour mieux se préparer à cette discipline, une formation de juge et une aide à la préparation aux concours seront proposées aux adhérents.