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Veau Bretanin : une valorisation assurée

La filière de veaux Bretanin est en plein essor. Avec une quarantaine d'éleveurs répartis sur le grand Ouest, et des bouchers qui la plébiscitent, l'offre peine à couvrir une demande de plus en plus forte. Rencontre avec Benoît Perdrieaux, installé en Maine-et-Loire, qui ambitionne de valoriser un tiers de son lait à 500 €/1 000 litres. Qui dit mieux ?

"Cette filière à taille humaine dans laquelle chacun s'investit et qui sécurise notre revenu", explique Benoît Perdrieaux.

Des veaux nourris au lait entier produit sur l’exploitation et élevé sur paille en cases collectives, c’est le principe de la filière veau fermier Bretanin. "Nous avons débuté en 2006 avec 65 places. Suite à la crise du lait de 2015, nous avons développé cet atelier label rouge en construisant un bâtiment pour 200 places", explique l'éleveur qui apprécie "cette filière à taille humaine dans laquelle chacun s'investit et qui sécurise notre revenu".

 

Comment ça marche ?

Avec un débouché actuel de 4 000 veaux par an, cette filière label rouge de veaux de boucherie reste confidentielle sur le marché national. Cependant, grâce à un engagement de toutes les parties prenantes (éleveurs, bouchers, GMS) pour la production d'une viande de qualité et une juste rémunération, le capital confiance est là et les marchés se développent. La filière a les débouchés pour installer une dizaine d'ateliers de 50 places supplémentaires. "La grille de prix est revue tous les trimestres", assure Benoît Perdrieaux qui précise que le prix du veau carcasse est fixé en fonction du prix du lait en laiterie et que les coûts de production sont pris en compte (bâtiment, frais véto, lait, prix du veau à l'achat...). Et de noter : "Notre premier concurrent c'est la laiterie. Aujourd'hui, sur les 2 millions de litres de lait produit à la ferme, nous en valorisons 700 000 avec les veaux Bretanin avec pour objectif 500€/1000 l". Une rentabilité qui impose une régularité dans la qualité et la quantité de viande produite. "Nous nous engageons également à promouvoir la marque "Bretanin" dans les boucheries les plus proches. Cela représente deux à trois animations annuelles. L'occasion de rencontrer les consommateurs et d'échanger sur leurs attentes", précise l'éleveur.

La filière a les débouchés pour installer une dizaine d'ateliers de 50 places.

Un accompagnement dédié

Les veaux, tous de race à viande ou de race mixte croisée viande, arrivent à la ferme entre 3 semaines à 1,5 mois après le vêlage. Une période où l'animal reste fragile. "Le cahier des charges précise que les veaux doivent consommer uniquement le lait entier issu de l'exploitation. Nous devons veiller à ne pas démarrer une ration laitière trop forte. Ces veaux allaitants sont plus fragiles que les veaux laitiers, il faut être méticuleux", assure Benoît qui a apprécié les conseils réguliers et avisés des techniciens et techniciennes de la structure d’accompagnement Agro Qualité en charge de la gestion de la filière. En effet, en phase de lancement, leur technicienne venait chaque semaine sur l'exploitation pour accompagner les éleveurs dans l'apprentissage de cette nouvelle production. Outre la vaccination préventive, Benoît Perdrieaux met à disposition de l'argile dans chacune des cases et consacre un mi-temps à l'atelier, notamment pour de la surveillance.

 

Afin de diversifier ses productions et valoriser du lait

"Pour sécuriser une installation, faire travailler un conjoint sur l'exploitation ou rentabiliser un bâtiment vide, la filière Bretanin est une bonne idée", assure l'éleveur. Le veau allaitant est vendu 400 à 420 euros, auquel il faut ajouter la paille et le lait entier. Nombre d'éleveurs investissent dans des distributeurs automatiques de lait qui soulagent le travail et fractionnent la prise de la ration. L'éleveur ajoute un bénéfice sous-jacent : "certains choisissent de donner le lait des vaches en début de lactation aux veaux afin de concentrer les meilleurs résultats de TP/TB au tank et ainsi améliorer la paie de lait".

 
Pour toute demande de renseignements, Benoît Perdrieaux se tient à la disposition des éleveurs au 06 35 3739 70.

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