Sélectionner des Holsteins qui vieilliront bien
Le syndicat de race Holstiva a tenu son assemblée générale mardi 12 juin. Peut-on sélectionner la longévité par la conformation ? C'est la question qu'ont posée les éleveurs à des unités de sélection de différents pays.

Christophe Buffet, président d'Holstiva, et Jean Louis Bédier, 1er vice-président.
© TERRA
"Chaque éleveur veut gagner sa vie par son travail et ses vaches, rappelle Christophe Buffet, le nouveau président d'Holstiva, lors de l'assemblée générale du 12 juin. Nous avons tout intérêt à travailler avec des vaches qui produisent bien et longtemps". Comment sélectionner la longévité, quand on ne sait qu'une vache produira longtemps qu'à sa réforme ? "En utilisant des caractères prédicteurs de la longévité", explique Marc Bolard, responsable des programmes de sélection à l'Urcéo. La morphologie fonctionnelle est l'un de ces caractères. En effet, des caractères morphologiques, comme la solidité de la mamelle, des aplombs de qualité, permettent à une vache de bien vieillir. De même, au niveau des fonctionnels, une vache qui produit un lait sain et se reproduit bien devrait rester plus longtemps dans le troupeau. Par contre, pour d'autres caractères, le lien est moins évident. Ainsi, la relation entre la longévité et la capacité corporelle n'est pas linéaire. Ce ne sont ni les petites, ni les grandes vaches qui vieillissement le mieux. "La sélection sur la longévité est complexe car il y a beaucoup de caractères à intégrer. Il faut faire des compromis pour trouver des vaches rentables et faciles à vivre, reconnaît Marc Bolard. A l'Urcéo, les objectifs de la sélection sont des mamelles hautes et bien attachées, un bon bassin, des membres solides, une capacité d'ingestion équilibrée".
Des objectifs de sélection que l'on retrouve dans des pays comme les Pays Bas. "Nous avons étudié les vaches qui ont produit plus de 100 000 kg, explique Eric Lievens, technicien de Holland Genetic. Elles étaient toutes supérieures à la moyenne en morphologie, avec une très bonne mamelle. Notre orientation de sélection se base sur 40% de production, 30% de durabilité et de santé, 30% pour la morphologie. Tous nos taureaux ont un index "durabilité".
Sélection un peu différente au Canada où les éleveurs recherchent des vaches avec beaucoup de capacité mais le lien entre la qualité de la morphologie et la production est le même. "Il faut de la conformation et la force pour influencer la longévité, estime Didier Hubert, de Semex. Au Canada, une étude a montré que les vaches pointées entre 60 et 64 points faisaient 1,69 lactation. Celles entre 85 et 89 points allaient jusqu'à une moyenne de 3,78".
Sans vouloir rejeter l'un ou l'autre des modèles, on voit se dessiner deux types de vaches : la vache fonctionnelle, celle qui produira sans souci, et la vache de show, plus grande, qui deviendra l'étendard génétique du troupeau.
Rendez-vous au Space
L'année d'Holstiva a été rythmée par les concours : départemental, régional, Space, national… A noter le regain d'intérêt pour de nouveaux éleveurs : ils étaient 12 à participer pour la première fois au dernier concours départemental. Pour le prochain Space, le concours reviendra à son rythme normal sur le mercredi et le jeudi, et non plus concentré sur une seule journée comme l'an dernier.
Si la journée technique sur l'élevage des génisses a connu un gros succès, avec une centaine de participants, la vente de génisses a dû être annulée, faute d'un nombre suffisant d'animaux. Les réunions techniques seront reconduites l'hiver prochain autour de la fertilité et de la conduite sanitaire.
Avec 703 adhérents et 124 000 vaches à l'Upra, l'Ille-et-Vilaine est le premier département breton. L'ISU du département, avec 116 points, est supérieur à la moyenne française de 114. C'est surtout au niveau de l'Inel que l'Ille-et-Vilaine se distingue en frôlant les 10 000 kg avec un TP de 31,9. Par contre, la note globale rejoint la moyenne nationale car le département a tendance à baisser en morphologie.
L'assemblée générale s'est conclue par la visite du Gaec Robinard, à Mézières sur Couesnon.
Des objectifs de sélection que l'on retrouve dans des pays comme les Pays Bas. "Nous avons étudié les vaches qui ont produit plus de 100 000 kg, explique Eric Lievens, technicien de Holland Genetic. Elles étaient toutes supérieures à la moyenne en morphologie, avec une très bonne mamelle. Notre orientation de sélection se base sur 40% de production, 30% de durabilité et de santé, 30% pour la morphologie. Tous nos taureaux ont un index "durabilité".
Sélection un peu différente au Canada où les éleveurs recherchent des vaches avec beaucoup de capacité mais le lien entre la qualité de la morphologie et la production est le même. "Il faut de la conformation et la force pour influencer la longévité, estime Didier Hubert, de Semex. Au Canada, une étude a montré que les vaches pointées entre 60 et 64 points faisaient 1,69 lactation. Celles entre 85 et 89 points allaient jusqu'à une moyenne de 3,78".
Sans vouloir rejeter l'un ou l'autre des modèles, on voit se dessiner deux types de vaches : la vache fonctionnelle, celle qui produira sans souci, et la vache de show, plus grande, qui deviendra l'étendard génétique du troupeau.
Rendez-vous au Space
L'année d'Holstiva a été rythmée par les concours : départemental, régional, Space, national… A noter le regain d'intérêt pour de nouveaux éleveurs : ils étaient 12 à participer pour la première fois au dernier concours départemental. Pour le prochain Space, le concours reviendra à son rythme normal sur le mercredi et le jeudi, et non plus concentré sur une seule journée comme l'an dernier.
Si la journée technique sur l'élevage des génisses a connu un gros succès, avec une centaine de participants, la vente de génisses a dû être annulée, faute d'un nombre suffisant d'animaux. Les réunions techniques seront reconduites l'hiver prochain autour de la fertilité et de la conduite sanitaire.
Avec 703 adhérents et 124 000 vaches à l'Upra, l'Ille-et-Vilaine est le premier département breton. L'ISU du département, avec 116 points, est supérieur à la moyenne française de 114. C'est surtout au niveau de l'Inel que l'Ille-et-Vilaine se distingue en frôlant les 10 000 kg avec un TP de 31,9. Par contre, la note globale rejoint la moyenne nationale car le département a tendance à baisser en morphologie.
L'assemblée générale s'est conclue par la visite du Gaec Robinard, à Mézières sur Couesnon.