Etre agriculteur demain… Pour qui ? Pourquoi ? Comment ?
Pour son assemblée générale, le 24 février prochain, Res’agri Morlaix a invité Bruno Parmentier. Avec son franc-parler habituel, l’ingénieur et économiste, ancien directeur de l’Esa d’Angers, dressera le portrait de l’agriculture de demain.
"Nous avions déjà invité Bruno Parmentier lors de notre assemblée générale de 2020, rappelle Pascal Prigent, producteur de lait à Plougonven et membre du Bureau de Res’agri Morlaix. Mais le premier confinement nous avait contraint à annuler la soirée". Deux ans plus tard, l’invitation tient toujours. Et l’ancien directeur de l’Esa d’Angers interviendra finalement le 24 février prochain. "Dans l’intervalle, le monde a changé, souligne Gaëlle Guiocheau, l’animatrice de Res’agri Morlaix. Nos questions aussi".
Des exploitations plus autonomes
Initialement, c’est d’autonomie dont ’il devait être question, un défi auquel sont confrontés les agriculteurs. "Autonomie alimentaire pour les éleveurs, mais aussi réduction des intrants, les attentes sociétales allant vers moins de chimie, détaille Pascal Prigent. Nous aborderons le changement climatique : si l’agriculture devra s’y adapter, elle pourra aussi être source de solutions".
Se cantonner au local ?
La pandémie ayant changé le comportement des consommateurs, les élus de Res’agri Morlaix ont aussi demandé à Bruno Parmentier d’évoquer l’avenir de l’agriculture bretonne. "Demain, qui allons-nous nourrir, s’interroge Stéphane Hirrien, éleveur à Garlan et membre du Bureau de Res’agri Morlaix. Les Bretons ? Les Français ? Les Européens ? Le reste du monde ?" Si l’achat local a le vent en poupe, les producteurs rappellent que 7 % d’entre eux suffiraient à nourrir les Bretons. "Que deviendraient les autres ? Et l’industrie agro-alimentaire ? Notre agriculture a vocation à exporter".
Des sujets qui devraient intéresser les adhérents de Res’agri Morlaix mais aussi tous les agriculteurs du Pays de Morlaix, invités eux aussi à participer à la soirée. "Après la crise sanitaire que nous venons de traverser, les agriculteurs ont besoin de se retrouver pour échanger", plaide Pascal Prigent. "Bruno Parmentier va nous donner une feuille de route pour les années à venir, rajoute Stéphane Hirrien. Et même si son discours décoiffe parfois, il devrait faire souffler un vent d’optimisme". Jean-Hervé Caugant, président de la chambre d’agriculture et "grand témoin" de la soirée, clôturera ensuite les débats.
Pratique
Le 24 février
A partir de 19h30
A la chambre d’agriculture de Morlaix
Pass vaccinal exigé