A l’appel de la FDSEA et des JA, 400 producteurs en grandes surfaces
Samedi dernier, à l’appel de la FDSEA et des JA, les producteurs de lait, de porcs ou d’oeufs se sont rendus dans les grandes surfaces à Quimperlé, Morlaix et Brest avec une seule revendication : que leurs produits soient enfin payés au juste prix.


Alors que les négociations commerciales battent leur plein, voilà quelques semaines déjà que les agriculteurs sont passés à l’action, demandant au maillon transformation et à la grande distribution de prendre en compte la forte hausse de leurs charges. Samedi dernier, plus de 400 d’entre eux ont répondu à l’appel de la FDSEA et des JA. Et, à Brest, Morlaix, Quimperlé et leurs alentours, ils ont échangé avec les consommateurs et les responsables d’une quinzaine de magasins, des enseignes Leclerc, Intermarché, Casino et Lidl.
Des filières en péril
"Aujourd'hui, la hausse des charges et les distorsions de concurrence pèsent directement sur les comptes d'exploitation et mettent en péril l’ensemble des filières", ont commencé par rappeler les producteurs, en alertant sur la situation financière catastrophique des exploitations. "Cette année, plus que jamais, il est indispensable d’obtenir des hausses significatives de valorisation de nos produits". Et de dénoncer des négociations qui, contrairement à ce que pouvait laisser présager Egalim 2, sont plus tendues que jamais. "Le ministre de l’agriculture, Julien Denormandie, nous a entendus. Mais il nous faut maintenant obtenir une juste reconnaissance de la valeur de nos produits agricoles et l’arrêt de la course folle aux plus bas prix que se livrent les GMS. Sans quoi c’est la survie des producteurs qui est mise en péril".
Des indications qui prêtent à confusion
Profitant de leur présence dans les magasins pour obtenir une revalorisation du prix payé producteur, les agriculteurs ont également contrôlé les mentions d’origine des produits en rayon. Et alerté des consommateurs qui ne doivent pas se laisser prendre au piège d’un drapeau tricolore et d’indications telles que cuisiné ou élaboré en France. "Mais les animaux n’ont pas été élevés en France", constate la FDSEA, à propos de blancs de poulet Fleury Michon. Un exemple parmi tant d’autres, FDSEA et JA ne ratant jamais une occasion de promouvoir le Mangez français.