Les producteurs de lait exigent des hausses de prix
Alors que les négociations commerciales avec la grande distribution battent leur plein, les producteurs de lait sont venus rappeler à Laïta que c’est un minimum de 450 €/1 000 l qu’il leur faut pour faire face à la flambée de leurs coûts de production.
Après les producteurs de porcs, le 18 janvier, c’était au tour des producteurs de lait de montrer leur détermination, le 21 janvier dernier, à Brest. "C’est un enjeu de filière", précise d’emblée Jean-Alain Divanach, alors qu’à l’appel de la FDSEA et des JA, une centaine de producteurs de lait se sont retrouvés au siège de Laïta, la filiale lait des coopératives Even, Eureden et Terrena. "Trop de producteurs sont inquiets et risquent de ne plus être là demain. Dans ces conditions, comment approvisionner nos outils de transformation ?"
450 €/1 000 l
Alors que les négociations commerciales avec la grande distribution battent leur plein, la FDSEA et les Jeunes agriculteurs ont tenu à échanger avec les responsables de Laïta, élus mais aussi commerciaux. "Notre priorité, c’est le prix payé producteur, martèle le président de la FDSEA. Pour couvrir la flambée de nos coûts de production, il faudra parvenir à 450 €/1 000 l sur 2022". Et la période est cruciale. "Les négociations en cours, pour les produits à marque, donneront le ton pour les MDD, les marques distributeurs, plus importantes en volume". La loi Egalim permet, enfin, la prise en compte du coût de production pour la fixation des prix. "Et Laïta a un rôle de leader à assumer".
"A ce jour, aucune demande d’augmentation n’a été validée", répond Guy Le Bars, président de la coopérative Even et de Laïta, qui ne cache pas que "certaines enseignes ont des positions assez dures. Mais nous sommes déterminés à faire passer des hausses. Et la raréfaction de l’offre va nous aider". Difficulté supplémentaire, "les MDD ne seront concernées par la loi Egalim qu’en 2023".
Une juste reconnaissance
"Il n’est plus acceptable que les producteurs soient toujours la variable d’ajustement, affirme Jean-Alain Divanach. Il est temps d’avoir une juste reconnaissance de notre métier". "Et un prix qui nous permette d’avoir des projets et d’installer des jeunes", rajoute Alexandre Castrec, président des Jeunes agriculteurs.
Bien décidés à faire valoir leurs positions, la FDSEA et les JA rencontrent également des représentants de la grande distribution. "Et nous n’hésiterons pas à changer de ton si rien n’avance", préviennent les syndicats.