Viande bovine : l’export vers l’Allemagne peine à compenser le recul en Europe du Sud

Dans un paysage tendanciellement en déclin, l’Allemagne reste l’une des seules destinations en croissance pour les exportations françaises de viande bovine : en 2020, l’Hexagone y a expédié 46 000 tonnes équivalent carcasse (téc), contre 38 000 téc en 2008. Bénéficiant d’un "transfert de consommation" du porc vers le bœuf, la viande bovine française y est bien "implantée en GMS et chez les grossistes pour la boucherie, notamment halal", note l’Idele dans son étude Où va le JB ? récemment publiée. Le marché allemand "permet une bonne valorisation des carcasses lourdes", et la demande devrait s’y "maintenir dans les prochaines années". Seul bémol : les Allemands ont d’importantes "exigences de qualité et de traçabilité" (bien-être animal, zéro OGM). Mais la dynamique allemande ne suffit pas à compenser l’érosion des ventes vers les débouchés historiques que sont l’Italie (-29 000 téc entre 2008 et 2020) et la Grèce (-40 000 téc). "La viande polonaise, de qualité médiocre mais moins chère, s’est imposée sur ces marchés, et plus récemment la viande espagnole", constate l’Idele.