Maisons familiales : une rentrée sous le signe de la sérénité
Après deux années scolaires chahutées, les Maisons familiales espèrent enfin retrouver une année normale ! Les premiers indicateurs sont au vert, avec des effectifs en progression et des ouvertures de nouvelles formations. Le point avec Alain Jaulin, directeur de la fédération départementale des Maisons familiales.
"Nous abordons la rentrée avec une certaine sérénité", affirme Alain Jaulin, directeur de la fédération départementale des Maisons familiales, chiffres à l’appui. "Au 1e septembre, nous totalisions 1 750 apprenants, tous statuts confondus. Et les inscriptions continuent".
Avec le Covid, les confinements successif et les interdictions de rassemblement, il n’a pourtant pas été facile d’assurer, au printemps dernier, la promotion des établissements. "Les portes ouvertes ont été annulées. Il a fallu innover". Et c’est finalement le bouche-à-oreille qui a fonctionné, permettant au réseau de faire le plein.
Effectifs stables
"Les effectifs sont stables en formation initiale scolaire. Et nous connaissons une belle progression sous le statut de l’apprentissage". Une nouveauté pour les Maisons familiales, qui le proposent désormais dans quasiment toutes leurs formations, du CAP à la licence, en passant par le Bac pro ou le BTS, mais qui n’a pas bouleversé leurs façons de faire. "Notre enseignement était déjà basé sur l’alternance entre l’enseignement en établissement et les stages en entreprise". Et désormais 10 % des jeunes apprenants ont le statut d’apprenti. "Un peu plus dans les métiers de l’agriculture, où les agriculteurs ont l’habitude, que dans les métiers des services à la personne, qui s’y mettent aussi". Un statut qui plaît aux jeunes, qui y trouvent un premier pas vers l’autonomie, puisqu’ils ont un contrat de travail et sont payés. "Et nous accompagnons les maîtres de stage à devenir employeurs".
De nouvelles formations
Cette rentrée signe aussi le lancement de plusieurs nouvelles formations au sein des Maisons familiales. "Assistant de vie familiale en apprentissage à Poullan, un CAP agent de sécurité à Pleuben, un CS transformation et commercialisation des produits fermiers à Ploudaniel, un CS conchyliculture à Morlaix, énumère Alain Jaulin. Et une formation multimédia, digitalisation et innovation pédagogique au pôle des métiers de Landivisiau, à destination des formateurs". Sans oublier de nombreux projets dans les cartons, pour les rentrées prochaines. "La rénovation des Bac pro vente de produits alimentaires et services aux personnes et aux territoires et du BTS technico-commercial vont aussi nous ouvrir de nouvelles options".
Et, en lien avec les formations qu’elles dispensent, les Maisons familiales proposent aussi des formations continues, au service des différentes filières professionnelles : agriculture, service aux personnes...
De nouveaux bâtiments
La Maison familiale de Landivisiau profite aussi de la rentrée pour délocaliser sa formation maréchalerie et sa forge à l’Equipôle. "Jusqu’à présent, elles étaient en ville, ce qui commençait à poser problème". Et en février dernier, la fédération départementale a quitté ses bureaux d’Ergué-Gabéric, "trop décentrés" pour rejoindre le bâtiment flambant neuf de la chambre d’agriculture, à Cuzon, "pour davantage de proximité et de relations avec les OPA".
Un nouveau référentiel
Aller vers l’apprentissage et ouvrir un CFA, un centre de formation des apprentis, au sein de chaque maison familiale a conduit le réseau à se diriger vers la certification Qualiopi. "Mais nous avons fait le choix de ne pas nous en contenter, explique Alain Jaulin. Et nous nous sommes engagés dans la labellisation RSO, responsabilité sociétale des organisations, Iso 26 000".