Hervé Kermarrec, président du Medef soulignait au moment des conclusions : "Une date forte pour le dialogue social, ce n'est ni un début, ni une conclusion, mais c'est une continuité", pour souligner un dialogue et un travail qui va se poursuivre. Lydie Nicol, secrétaire générale de la CFDT Bretagne, listait de son côté l'ensemble des sujets qui avaient été évoqués lors des différentes tables rondes de la matinée. "Les dynamiques des filières et des territoires" sont très différentes, de l'est à l'ouest du territoire, en fonction des activités économiques, et expliquent en partie les questions d'attractivité de tel ou tel type d'emploi. Un autre groupe avait de son côté réfléchi à tous "les freins à l'emploi" qu'il s'agisse du logement et du cout de l'immobilier,mais aussi du transport. D'une façon plus générale, la question des "mobilités" est aujourd'hui identifiée comme un sujet de fond mais qui doit être traité de façon différente suivant le territoire, la ville, ou le vilage dans lequel on se situe. Mais la question des mobilités renvoie aussi à celle des mutations de l'emploi, et du rapport au travail qui évolue considérablement, notamment dans les jeunes générations.

Philippe Mazenc, secrétaire général pour les affaires régionales auprès du préfet de Région Bretagne, Loig Chesnais Girard, président de Région, Hervé Kermarrec, président du Medef Bretagne, Lydie Nicol, secrétaire générale de la CFDT Bretagne, à l'heure des conclusions.

Convergence de vue

Il existe aujourd'hui en Bretagne une convergence de vue des différents acteurs sur la pénurie de main d'œuvre. Mais Loïg Chesnais Girard souligne le paradoxe "de chefs d'entreprises qui cherchent du monde et se désespèrent", et de l'autre "des salariés qui se posent des questions d'avenir". Pour le président de Région, le message principal de ce forum est : "Nous sommes au travail pour répondre à ces femmes et à ces hommes". Il souligne aussi que dans l'intercommunalité Paimpol Guingamp qui est la plus difficile pour l'emploi en Bretagne les chiffres du chômage sont malgré tout en dessous de la moyenne nationale. "Globalement ça va donc plutôt bien", estime-t-il.
Le travail initié par les différents acteurs se poursuivra donc. Ce premier forum, souligne Lydie Nicol, avait aussi pour objet de se connaitre et de travailler ensemble car les sujets ne manquent pas : de la formation, et notamment l'accompagnement des moins qualifiés, en passant par la mobilité, et sans oublier bien sûr la question de la rémunération qui n'était pas ce matin là au cœur des débats puisque débattue dans d'autres instances. Sécuriser les parcours, aller vers un emploi durable, et de qualité, les sujets seront remis sur l'ouvrage avec l'ensemble des acteurs concernés, chacun à son niveau, du local au national.