Le groupe 30 000 bio grandes cultures du Finistère rassemblait des exploitations en cours de conversion lors de son lancement en juillet 2018. Au sein du groupe, des historiques du bio étaient présents. Cette présence au sein d’une même entité aura permis de faciliter le partage de savoir-faire des uns et des autres pour avancer dans la maîtrise de la conduite des cultures en agriculture biologique (AB).

 

Un groupe pour partager et se rassurer

Le groupe est né des échanges entre agriculteurs à travers des journées techniques et des formations organisées par la chambre d’agriculture sur différentes thématiques : rotations des cultures, connaissance du sol et de sa fertilité, conduite des cultures. Dans un premier temps, le groupe s’est adressé à une vingtaine d’agriculteurs. Ces rencontres constituent des lieux des échanges qu’ils n’avaient plus ou moins du fait d’un sentiment d’isolement sur leur exploitation et du manque de contacts suite à leur engagement dans la conversion à l’AB. Au sein du groupe, si une majorité était en conversion, certains avaient déjà franchi cette étape et ont permis à tous de profiter de leurs expériences. De la conduite des cultures en passant par la gestion de la récolte notamment les questions de tri ou séchage, chacun a pu profiter du parcours des autres.

 

Un bilan profitable à tous

Suite à la validation comme groupe 30 000, le groupe a pu continuer ses travaux et ses rencontres pour approfondir et mieux maîtriser les techniques nécessaires autour des cultures de céréales à paille, de maïs, de protéagineux ou de colza. Il s’est également ouvert à l’extérieur en organisant des démonstrations de désherbage mécanique sur maïs mais aussi sur céréales : à travers ces rendez-vous, le partage de savoir-faire a pu s’opérer. Ces démonstrations ont été autant de moyens de montrer la mise en œuvre auprès de personnes qui souhaitent se lancer dans cette technique. C’est aussi des lieux pour se conforter, voir les nouveautés en terme de matériel. À travers un rallye cultures autour des protéagineux, le groupe a pu partager ses travaux sur la valorisation possible de protéine végétale produite sur l’exploitation à destination des animaux. Ainsi la culture du lupin et du soja ont pu être partagées à côté des productions de féveroles ou pois déjà présentes via des associations céréalières. Autant de leviers pour améliorer l’autonomie protéique des exploitations avec l’arrivée du nouveau cahier des charges AB qui entre en vigueur en ce début d’année 2022. Ces évènements ont été relayés par la presse locale ou régionale.

Préparer l'avenir

Pendant les trois ans d’encadrement "groupe 30 000" du dispositif Écophyto, chacune des exploitations en conversion a pu se rassurer sur la conduite de ses cultures. Selon les exploitations, l’assolement principalement destiné à des bovins laitiers a évolué pour inclure peu ou plus du tout de cultures autres que de l’herbe si bien que les attentes des uns et des autres ont évolué quant aux thèmes de travail à partager. Aujourd’hui, en fin de programmation de ce cadre, le groupe reste vivant mais certains membres ont cédé leur place car ils se sentaient moins impliqués par la thématique des cultures car plus centrés sur leur élevage et la culture de l’herbe.
2022 est un nouveau départ pour le groupe culture. De nouvelles rencontres sont prévues prochainement notamment pour définir les thèmes retenus et un calendrier. Si une meilleure connaissance de la fertilité des sols semble partagée par tous, d’autres thèmes seront appelés à être travaillés.

 

Pour plus d’info : Paul Landrain, conseiller bio à Quimper, paul.landrain@bretagne.chambagri.fr, 07 89 67 22 26

 

Fiche d'identité du groupe 30 000 bio

- 22 exploitations sur tout le département
- Productions animales : bovin lait et viande, porc, volailles de chair, ovin lait.
- Productions végétales : fourrages, céréales et protéagineux alimentation animale, colza graine, céréales meunières.