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Les semences et plants, une filière en progression en Bretagne

Certes, la Bretagne ne représente que 3 % de la production française de semences et plants. Mais les surfaces qui y sont consacrées augmentent régulièrement, tirées vers le haut par le plant de pomme de terre, passé en dix ans seulement de moins de 5 000 à près de 7 000 ha.

Avec 12 351 hectares consacrés à la multiplication des semences et plants, la Bretagne ne réalise que 3 % de la production nationale. Cependant, elle concentre 7 % de la distribution, avec pas moins de 1 428 points de vente.
© Audrey Dibet

400 000 ha en France

Premier producteur européen de semences et plants, avec un peu plus de 400 000 ha, la France en est aussi le premier exportateur mondial, pour 1,9 milliard d’euros sur un chiffre d’affaires total de 3,5 milliards d’euros. "La filière pèse 11 000 emplois directs au sein de 69 entreprises de sélection et 240 entreprises de distribution", détaille Vincent Poupard, délégué régional Ouest de Semae, l’interprofession des semences et plants. Si le nombre d’agriculteurs multiplicateurs diminue, 17 900 en 2021, soit une baisse de 6 % en 5 ans, les surfaces consacrées à la multiplication continuent de croître, + 4 % en 5 ans. "Le marché intérieur est à maturité. Et c’est l’export qui tire le chiffre d’affaires : + 11 % en 5 ans". Avec de grandes disparités selon les semences : si les céréales à paille et les fourragères s’exportent peu, une dose de maïs sur deux est destinée au marché européen. "Et les semences potagères partent vers la planète entière".

Vincent Poupard, délégué régional Semae Ouest.

12 000 ha en Bretagne

La Bretagne compte 8 stations de sélection, pommes de terre et légumes en Finistère, maïs et plantes fourragères en Ille et Vilaine. On y dénombre aussi 13 sites de production de semences, 7 sites de production de plants certifiés d’échalotes et de fraisiers, 44 sites de production de plants de légumes, et 281 producteurs de plants de pommes de terre.
Avec 12 351 ha consacrés à la multiplication des semences et plants, la région ne réalise que 3 % de la production nationale, loin derrière les vallées de la Loire et du Rhône ou le Sud-Ouest. Avec 6 775 ha, le plant de pomme de terre occupe, à lui seul, plus de la moitié de ces surfaces, suivi par les céréales, 3 323 ha, les semences fourragères, 1 198 ha, les potagères et plants d’échalotes, 283 ha. "Depuis quelques années, le Finistère Nord accueille aussi des planchons de betteraves industrielles, ces jeunes plants qui seront ensuite repiqués dans les zones de production", rajoute Vincent Poupard.


Des semences bio en forte progression

Avec 690 ha de semences et plants, la production biologique reste pour le moment marginale. "Mais la progression est régulière, boostée par le plant de pommes de terre, note le délégué régional de Semae. Elle a même atteint + 43 % entre 2020 et 2021".

 
Un réseau dense de distribution

Petite particularité de la Bretagne : si elle ne pèse que 3 % de la production de semences et plants, elle concentre 7 % de la distribution, avec pas moins de 1 428 points de vente, à destination des professionnels ou des jardiniers. "C’est une grande région utilisatrice de semences".

 

Nouveau nom, nouveau logo et nouveaux adhérents

Le 27 janvier 2021, le Gnis, l’interprofession des semences et plants, a laissé place à Semae. L’occasion d’une nouvelle identité visuelle mais aussi d’intégrer de nouveaux acteurs de la filière, en ouvrant l’interprofession aux semences de ferme, semences paysannes…
Issus de 48 fédérations professionnelles, ses 256 élus sont répartis au sein de 5 collèges : sélection, multiplication, production, commerce et utilisation. Aux huit sections existantes, betterave et chicorée, céréales à paille et protéagineux, maïs et sorgho, oléagineux, plantes potagères et florales, plants de pommes de terre, semences fourragères et à gazon, est venue se rajouter celle de la diversité, regroupant ONG, artisans semenciers, triage à façon… Et à côté des semences bio, de nouvelles commissions transversales ont été créées : réglementation, communication, études et prospectives, innovation. "Elles permettent de mutualiser les moyens des sections, d’éviter de faire plusieurs fois la même chose", précise Vincent Poupard, délégué régional Semae Ouest.
Dotée d’un budget de 44 millions d’euros, l’interprofession se fixe pour objectifs d’assurer la disponibilité et la fourniture de semences et plants de qualité, tout en s’adaptant à la diversité des attentes des agriculteurs, des jardiniers et des consommateurs. "Nous avons aussi une mission de service public de certification des semences, rappelle Vincent Poupard. C’est le Soc, le service officiel de contrôle et de certification".

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