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Porc : les clignotants passent au rouge

Flambée de l'aliment, vieillissement du parc bâtiment, marché atone… L'assemblée générale du CRP a donnée le ton. Le scénario de crise semble se dessiner.

"Le passage à la nouvelle grille est intervenue dans un contexte défavorable, mais la plus value a atteint des niveaux conformes à nos prévisions pour ensuite progresser", a conclu Fortuné Le Calvé lors de l'assemblée générale du CRP qui s'est tenue vendredi 29 juin à Plérin.
L'agitation à peine retombée, voilà que le contexte conjoncturel s'envenime. Sur les cinq premiers mois, le prix moyen du porc est en baisse de 9,5% pour atteindre fin mai 1,063 euros du kg. De même, le prix de l'aliment a flambé de 20% en an, pénalisant le coût de production qui est remonté à 1,27 euros à la mi-mai, d'après les estimations du CER. Le prix de l'aliment devrait poursuivre sa progression pour atteindre 195 à 200 euros la tonne, estime Georges Douguet du CER France Côtes d'Armor. "On va en 2008 vers des coûts de revient de l'ordre de 1,35-1,38 euros". Quel sera le prix du porc, toute la question est là. Quoiqu'il en soit, en 2007, un bel été, très attendu, redonnerait une bouffée d'oxygène.

Un enjeu de taille

Dans ce contexte, d'autres enjeux guettent la filière. Le développement rapide de l'Allemagne, tant au niveau de la production que de l'industrie d'abattage et de transformation, pose question. A court terme, un million de places d'engraissement neuves est annoncé alors que la Bretagne voit son parc bâtiment vieillir. "En quinze ans, l'investissement par truie a été divisé par deux pour atteindre 230 euros en 2006. Il se concentre sur l'achat de capacités de production et l'environnement", indique Christine Roguet de l'Ifip. Un enjeu de taille, économique et humain, attend la filière. Quand aux responsables, ils pointent du doigt les investissements réalisés dans les stations de traitement au détriment du parc bâtiment ("l'environnement" représente 3 à 4 cts /kg dans le coût de revient moyen, source CER).

Répercuter les charges

"La production porcine est atypique", reconnaît Guillaume Roué, président d'Inaporc. "Alors que l'offre en lait, volailles et céréales se réduit, on s'attend à une augmentation de 2,2% des volumes en fin d'année, induite par le Danemark, l'Allemagne et l'Espagne". Un volume important, une demande calme, auxquels s'ajoute la pression sur les prix de la grande distribution : les facteurs s'accumulent. "Il va falloir transposer les hausses auprès du consommateur", remarque Jeff Trébaol pour la FRSEA. "Il y a urgence en la matière afin de répercuter les charges des éleveurs".
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