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Sica : après dix ans de procédures, la station de Vilar Gren ouvre enfin

Démarrés en octobre 2011, et aussitôt bloqués par presque 10 ans de procédures, les travaux de la station de Vilar Gren s’achèveront d’ici un mois. Un soulagement pour la Sica de Saint Pol de Léon qui compte sur la centralisation de 80 % de ses légumes frais pour gagner en compétitivité, redonner des perspectives à ses producteurs et offrir de nouveaux services à ses clients.

La Sica a fait le choix d’externaliser l’agréage de ses légumes.

"L’activité a démarré le 28 décembre dernier". Marc Kéranguéven ne cache pas sa satisfaction : après près de 10 ans de procédures et 18 mois de travaux, la station de Vilar Gren, à Saint Pol de Léon, a enfin vu le jour. Et, après l’activité potimarron puis le transfert des activités des stations de Plouénan, Mespaul, Sibiril et Kervent, elle va peu à peu monter en puissance. "Fin février, les travaux devraient être terminés et toutes les lignes installées".

 

Gagner en compétitivité

Petit retour en arrière. "La réflexion a démarré en 2007, rappelle le président de la Sica de Saint Pol. Nous sommes situés loin des centres de consommation : il nous fallait trouver une nouvelle façon de fonctionner pour conserver nos parts de marché et notre compétitivité".
Pour réduire les coûts logistiques, la Sica décide de regrouper l’offre sur une seule station. Si les producteurs du canton de Saint Pol doivent désormais livrer à Vilar Gren, des navettes de camions achemineront d’ici peu les légumes des huit autres stations vers Saint Pol de Léon. "Les expéditeurs n’auront plus à se rendre dans plusieurs stations pour remplir leurs camions". Un gain chiffré à 30 % sur la logistique. "Et il devrait y avoir 47 % de camions en moins à circuler sur les routes du Nord Finistère".

Sica : station de Vilar Gren

Centraliser 80 % des légumes frais

D’ici peu, 80 % des volumes de légumes frais de la Sica transiteront par Vilar Gren. Une centralisation qui a permis à la coopérative d’investir dans des outils performants, mise au froid des salades, pesée automatique des brocolis… "La certification IFS, exigée par de plus en plus de clients, nous permettra d’accéder à de nouveaux marchés", explique Marc Kéranguéven. Et pour une plus grande homogénéité, l’agréage est désormais confié à une société extérieure.
La station de Vilar Gren offre aussi de nouvelles perspectives aux adhérents. "Jusqu’à présent, la station de Plougonvelin ne pouvait traiter ni les produits lavés ni les mini légumes", cite le président de la Sica à titre d’exemple. Désormais, tous les producteurs auront accès aux 47 légumes de la gamme. "Nous allons renforcer l’équité, une valeur forte de notre coopérative".
Plus attractive, la nouvelle station offrira de nouveaux services aux clients de la coopérative, 82 négociants-expéditeurs. "Un tiers de la surface leur est réservée, détaille Olivier Sinquin, le directeur de la Sica. Ils disposeront d’une zone de préparation de 5 500 m², d’une zone d’expédition de 5 600 m² et de 31 quais". Grâce à un système de badges, ils disposeront aussi d’une zone de nuit, pour des départs 24h/24, 7 jours/7. "C’était une demande forte de certains clients".

 

Allium et légumes anciens

Pour le moment, les stations de Cléder et Lanmeur vont continuer à expédier directement choux-fleurs, artichauts, brocolis et choux pomme. La station de Kerannou sera dédiée au lavage, légumes anciens, pommes de terre primeur et mâche. Et les alliums, aujourd’hui traités dans cinq stations, ne sont pas concernés par la centralisation. "Mais c’est Vilar Gren qui pilotera la totalité des légumes frais de la Sica", précise Philippe Camberlin, le directeur de la station.
À terme, elle emploiera une centaine d’équivalents temps plein. "Tous les salariés des stations ont été repris. Et avec les nouveaux métiers que va exiger Vilar Gren, logistique, maintenance…, nous allons créer 20 % d’emplois en plus".

Sica : station de Vilar Gren

 

La station de Vilar Gren en bref

- 7 ha de bâtiments sur un terrain de 18 ha,
- 137 entreprises (83 % bretonnes, 62 % finistériennes),
- 96 emplois,
- 50 millions d'euros d’investissements,
- 3 500 t de charpente métallique. Une défense incendie de 15 000 têtes de sprinkler et 54 km de tuyaux,
- Une récupération de la chaleur de la salle des machines et des panneaux photovoltaïques pour le chauffage de l’eau et des locaux sociaux,
- Une valorisation des déchets végétaux grâce à la méthanisation.

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