Une nouvelle équipe chez les Jeunes agriculteurs
S’ils ont tenu leur assemblée générale juste avant le confinement, le Covid a ensuite bloqué les élections du Bureau et du conseil d’administration des Jeunes agriculteurs. Forte de 26 membres, dont la moité de nouveaux élus, la nouvelle équipe est désormais en ordre de marcher et fourmille de projets.
"Aujourd’hui, les Jeunes agriculteurs du Finistère, ce sont 590 adhérents, répartis dans 16 cantons". Le 21 août dernier, le syndicat a réuni ses élus en séminaire à Châteauneuf du Faou. Et en a profité pour présenter la nouvelle équipe à la presse. "Avec 26 membres, dont la moitié de nouveaux élus, et 4 femmes, le conseil d’administration a été largement renouvelé, souligne Adrien Perrot. Et le Bureau a été élargi à 11 membres, afin de mieux répartir les responsabilités".
Structurer les filières
Même si le coronavirus a freiné leur prise de responsabilité, les nouveaux élus ont déjà quelques réunions à leur actif. "Le fil rouge de notre mandat de deux ans sera la structuration des filières pour peser plus face à l’aval et obtenir un prix rémunérateur, indique le nouveau secrétaire général. Car aujourd’hui, la rentabilité de nos exploitations pose problème".
"Nous avons déjà échangé avec quelques groupements, avant de rencontrer les responsables du MPB, le marché du porc breton, courant septembre, détaille Sébastien Lamour, co-président d’un groupe porc qui poursuit un double objectif. "Faire avancer l’AOP, l’association d’organisations de producteurs. Et revoir en profondeur la convention du MPB : si, comme en Allemagne, un abattoir breton doit fermer pour cause de Covid, il faut que nos cochons puissent continuer à partir".
"Nous aussi, nous voulons structurer la filière, rajoute Stéphane Edern, co-président du groupe lait. Nous allons informer les jeunes, leur expliquer à quoi sert une OP, pourquoi adhérer".
En lait comme en porc, les JA s’insurgent contre la multiplication des cahiers des charges. "Le consommateur ne s’y retrouve plus, constate Adrien Perrot. Pour plus de lisibilité, il faudrait les mutualiser et non pas que chaque entreprise ait le sien".
Manger français
Si l’Agrifête a dû être annulée, pour cause de coronavirus, les JA veulent quand même continuer à communiquer auprès du grand public. "Pendant le confinement, les consommateurs ont privilégié un approvisionnement local. Puis la tendance s’est estompée, constate Julien Kérébel, co-responsable du groupe communication. Nous venons de lancer une campagne d’affichage dans le département et de communication sur les réseaux sociaux, pour expliquer la démarche Mangez français".
Installer
Attachés à relever le défi du renouvellement des générations, les JA s’apprêtent aussi à organiser un évènement à destination des lycées agricoles, "pour donner aux jeunes l’envie de s’installer". Et entend bien poursuivre l’opération Métiers verts, qui consiste à rencontrer les collégiens, pour leur présenter la diversité des métiers que propose l’agriculture. "Beaucoup d’entre eux ne connaissent pas notre secteur, constate Alexandre Castrec, le nouveau président des JA. Dans un contexte de pénurie de main d’oeuvre, changer avec eux pour promouvoir notre métier peut faire naître des vocations, tant pour devenir chef d’entreprise que salarié".
Un Bureau largement renouvelé
Président : Alexandre Castrec, salarié, Kersaint Plabennec,
Secrétaire général : Adrien Perrot, producteur de lait et porcs à Milizac,
Vice-président : Didier Miossec, producteur de porcs à Riec sur Belon
Secrétaires généraux adjoints : Julien Kérébel, salarié en porc, Ploumoguer,
et Quentin Sergent, salarié en lait et porc à Beuzec Cap Sizun
Trésorier : Stéphane Cornec, producteur de lait bio à Plonéis