2020, l’annee la plus chaude mesurée !
Le changement climatique actuel se caractérise dans l’ouest de la France principalement par une augmentation des températures moyennes annuelles et une augmentation de la variabilité. 2020 aura été une année typique de ces évolutions : exceptionnellement chaude, la plus chaude mesurée par Météo France depuis 1900 en France métropolitaine.

Cela va conduire à remettre à jour les normales de températures annuelles françaises, 1991-2020 s’établit désormais à 13°C (contre 11.9°C pour 1961-1990). La tendance linéaire de températures moyennes s’établit à +1.4°C par siècle pour la période 1900-2020 et à +4.1°C par siècle pour la période (1980-2020).
Pour la Bretagne en 2020
Printemps précoce, soleil et chaleur dominant juillet et août, un épisode à plus de 35°C début août, et des chaleurs fortes tardives en septembre. Une tempête (Alex) début octobre suivie de fortes pluies. Bref, en moyenne 2020 aura été 1.5 à 2°C au-dessus des normales de la période 1981/2010 (1).
Du côté de l’ensoleillement, nous n’étions pas loin des records de 2003 et 2018 avec plus de 2 000 heures de soleil au sud de la Bretagne. Heureusement des événements pluvieux réguliers ont permis d’obtenir un bilan pluviométrique relativement équilibré (Selon le bilan de Météo France pour la Bretagne). Ce bilan se montre favorable en termes de production d’électricité photovoltaïque ! Favorable aussi sur la production apicole en général.
Impact sur les fourrages
Il a renforcé les tendances en cours sur la production de fourrages :
- Mise à l’herbe précoce en mars, printemps et automne favorables à la pousse de l’herbe (avec des récoltes en avril-mai et en octobre-novembre)
- Conditions sèches et coup de chaleur en été, confirmant un "creux estival" de la production.
- Une année en moyenne correcte grâce aux épisodes pluvieux réguliers et malgré les conditions estivales, qui a conduit à un rendement moyen valorisé de 6.1T/ha (4 % de plus que la moyenne des 10 dernières années) selon Jean-Marc Seuret chargé de mission fourrages à la chambre d’Agriculture (2).
Pour les maïs, on peut noter des difficultés sur les parcelles les plus séchantes dans le sud-est de la Bretagne et des dégâts liés à la tempête de début octobre. Mais les évolutions climatiques en cours n’affectent pas encore massivement cette culture.
S'adapter
Pour les céréales, l’hiver humide 2019/2020 n’a pas été favorable au démarrage et l’élévation des températures renforce les risques parasitaires affectant les rendements. Les risques d’échaudage s’accroissent aussi, même si le mois de juin 2020 plutôt frais a permis d’y échapper. Il faudra s’adapter à ces tendances.
Elles vont se confirmer dans les années à venir, présentant des risques, des nouvelles opportunités et aussi bien des défis !
Pour aller plus loin : voir le dossier Terra du 11 septembre 2020.