Confédération paysanne : une PAC plus juste !
Mardi 13 avril 2021, environ 150 paysans venus de Bretagne, Normandie et Pays de la Loire, se sont rassemblés devant la préfecture de région, à Rennes. Une action menée en réponse à l’appel de la Confédération paysanne qui, à l’occasion d’une semaine d’actions au niveau national, réclame une politique agricole commune (PAC) "plus équitable".

Alors que les discussions concernant le plan stratégique national (PSN) de la PAC sont en cours, la Confédération paysanne, a organisé dans plusieurs villes de France, des manifestations pour "faire entendre la voix des petits paysans (…) les oubliés de la PAC" et exposer leur vision d’une PAC plus juste. Ainsi, à Lyon, Dijon, Strasbourg, Toulouse, Tours et bien sûr Rennes, les membres de la Confédération paysanne, se sont réunis et sont allés à la rencontre des préfets de région. Car pour eux, "il faut un tournant pour la PAC, et notamment dans son architecture sociale, si l’on veut servir l’enjeu des paysans nombreux", explique Nicolas Girod, porte-parole national et agriculteur dans le Jura.
Un symbole
Une centaine de bottes a été déposée devant les grilles de la préfecture. "Ces bottes, on veut, on peut les remplir", clame Nicolas Girod. Mais pour cela, "il nous faut des actes politiques (…), or les forces de l’immobilisme sont à l’œuvre, et s’accrochent à une distribution de la PAC ni efficace ni écologique", ajoute-t-il. Pour redynamiser l’emploi en agriculture, la Confédération avance trois principaux leviers. Le maintien du paiement redistributif sur les 52 premiers hectares, la dégressivité et le plafonnement des aides à 45 000 €, (actuellement envisagé à 100 000 €) et enfin, une aide forfaitaire aux petites exploitations. "Une aide qui existe déjà dans d’autres pays, et que nous aimerions voir appliquée en France", ajoute Jean-Marc Thomas, de la Confédération paysanne Bretagne. "En somme, il faut réorienter le modèle", conclut le porte-parole national. "Car on n’a plus le temps de se manquer".