Évolution contrastée pour les poulets lourds
Dans cette catégorie, les résultats évoluent différemment selon que les poulets soient sexés ou non, en lien avec des contrats différents. Si l’année 2019 fut globalement correcte pour les éleveurs, cette filière a été particulièrement impactée en 2020 par le confinement et la baisse de la consommation de volailles hors domicile.

Les marges diminuent en tout-venant
Malgré une amélioration des critères techniques, indice de consommation et pertes, la marge brute
est en recul cette année. Si la marge poussin aliment était à un niveau pratiquement équivalent à 2018, elle est pénalisée par une rotation en baisse et des charges variables en
hausse. Plusieurs lots provenant des Hauts de France avec des résultats plus faibles peuvent également
expliquer cette marge inférieure. Il est à rappeler que les éleveurs de ce secteur ont un contrat de marché différent de ceux de l’Ouest.
Les écarts de marge brute annuelle entre poulaillers spécialisés en poulet lourd restent très importants.
Le poulet lourd sexy repart en hausse
Les performances sont plutôt bonnes dans cette production, et la marge poussin aliment est en hausse de 0,8 €/m²/lot. La légère diminution de la rotation et l’augmentation des charges variables viennent grignoter la marge brute annuelle qui gagne tout de même 2,7 €/m²/an.
Les écarts de marge brute annuelle entre poulaillers spécialisés en poulet lourd restent très importants. Les valeurs pour les quartiles inférieurs et supérieurs sont respectivement de 17,5 et 53,3 €/m²/an.
Une majorité de lots avec peu de pododermatites
Pour la première fois depuis le début de l’enquête avicole, nous avons renseigné le taux de pododermatites pour une majorité d’enlèvements de poulets lourds. Nous notons tout d’abord que la majorité des lots présente des taux assez faibles de pododermatites. Cela peut expliquer le bon niveau de la marge poussin aliment en poulet lourd sexé. L'analyse montre que marge poussin aliment et taux de pododermatites évoluent en sens inverse.
L’effet saison se remarque également assez nettement, avec des taux de pododermatites supérieurs à 20 % pour le dernier enlèvement entre novembre et mai.
L’analyse des données doit se poursuivre pour croiser les résultats avec les caractéristiques des bâtiments, et également intégrer les postes de charges variables pour ne pas se focaliser uniquement sur la marge poussin aliment.