Filière porcine : 28 240 emplois en 2020
C’est la 2e filière bretonne, avec 20 % des emplois directs. 61 % des emplois de cette filière sont dans le maillon de l’abattage-découpe-transformation. En effet, les activités industrielles liées au porc restent très manuelles et demandent donc beaucoup de main d’œuvre, notamment pour l’abattage et la découpe.

Au niveau géographique, les activités liées au porc sont plus fortement localisées dans le département des Côtes d’Armor, qui totalise 38 % des emplois de la filière. Arrivent ensuite l’Ille-et-Vilaine (24 %), le Finistère (21 %) et le Morbihan (17 %). Dans les Côtes d’Armor, la filière porcine est celle qui emploie le plus (29 % des emplois des filières agricoles du département).
Les industries agroalimentaires (IAA), qui regroupent les activités d’abattage-découpe et fabrication de charcuteries-salaisons, sont donc le maillon le plus important en matière de nombre d’emplois. C’est en Côtes d’Armor que les emplois sont les plus nombreux (40 %), suivi de l’Ille-et-Vilaine (25 %), du Finistère (18 %) et du Morbihan (17 %). Entre 2013 et 2020, ce maillon a gagné un peu moins de 200 emplois, grâce au développement de certaines structures comme Jean Hénaff dans le Finistère, la Cooperl et sa filiale Brocéliande, Kermené dans les Côtes d’Armor, le Grand Saloir Saint-Nicolas et Kervern en Ille-et-Vilaine. Cependant, ce secteur a connu quelques évènements majeurs dans le Finistère, comme la fermeture de l’abattoir Gad à Lampaul Guimiliau en fin d’année 2013 et des Salaisons de l’Arrée, ainsi que des restructurations en charcuterie salaison. Globalement, l’emploi industriel dans le Finistère a diminué. A l’inverse, on observe plutôt une hausse des emplois de ce maillon dans les autres départements.
Une baisse des emplois à la production
Le maillon production compte 6 400 emplois (soit 23 % des emplois de la filière) avec la 1re position des Côtes d’Armor qui totalise 36 % des emplois, suivi du Finistère (33 %), du Morbihan (16 %) et de l’Ille-et-Vilaine (15 %). Les emplois à la production diminuent, évolution conforme à celle constatée dans les données de la statistique publique qui montre, dans les exploitations spécialisées en porc, une diminution de 12 % de l’emploi par rapport à 2010 et 2017. Cette évolution peut s’expliquer par plusieurs éléments : la baisse de la production bretonne entre 2012-2013 et 2019 qui atteint 378 000 porcs (-2,7 %), l’amélioration de la productivité et des éleveurs qui doivent, pour certains, assumer une charge de travail plus grande, faute de trouver des salariés.
Le maillon des services directs et organismes divers totalise 10 % des emplois de la filière. Ils sont localisés à égalité pour 31 % chacun en Côtes d’Armor et en Ille-et-Vilaine. Avec 36 %, c’est en Côtes d’Armor que l’on trouve le plus d’emplois en fabrication d’aliments pour les animaux (maillon des IAA de l’amont), grâce à l’implantation de plusieurs groupes comme Le Gouessant, Garun-La Paysanne ou la Cooperl. Vient ensuite l’Ille-et-Vilaine avec les établissements Michel, Sanders Bretagne et Ouest, Agrial. Le Finistère est moins représenté sur ce maillon alors que c’est le 1er département pour le maillon production.
Contact : nathalie.ledrezen@bretagne.chambagri.fr
Une exploitation porcine bretonne moyenne génère 11,1 emplois directs, dont 7,5 dans le maillon des IAA aval et 2,5 dans le maillon production.