Coopérative d'insémination morbihannaise
La Camia se fond dans Genoé
Après 60 années d'existence, la fusion de la Camia dans Genoé a été entérinée jeudi dernier à Grand-Champ lors d'une assemblée générale extraordinaire. L'artisane de l'amélioration génétique morbihannaise porte au pot commun une enveloppe de 4,8 millions d'euros.

Gamme de services, performance et proximité
« C'est en premier lieu offrir la gamme de services la plus large du secteur » rappelle André Thébaud avec un slogan maison « pas de génétique sans mises en place et pas de mises en place sans génétique ». Un couple solide pour asseoir « une œuvre collective et durable pour les éleveurs et une performance économique dans un contexte de baisse d'activité et de concurrence possible ». Dernier élément et non des moindres, « jouer la carte de la proximité pour maintenir la relation éleveur et technicien ». 280 techniciens de terrain (dont 260 inséminateurs sans compter les équipes administratives et de laboratoire) devront répondre à cet objectif qui dépend de la densité des élevages. Mais les disparités existent entre un département du Morbihan et ses 60 inséminateurs et ceux du Loire et cher, Cher où Indre comptant chacun entre 5 et 10 techniciens.
Tarification par territoire
Face à l'inquiétude d'un risque de nivellement des prix par le haut, Gilles Thomazo s'est voulu rassurant.« Il n'y aura aucun nivellement ni par le bas ni par le haut » a-t-il martelé soulignant que les contraintes géographiques « font que nous auront des tarifs différenciés.Ça ne change rien pour le Morbihan » mis à part le redéploiement en quatre secteurs du département qui rejoindra 12 autres sections. Des économies d'échelles sont-elles encore possibles ? « On a déjà fait pas mal de restructurations. On en touche les limites » tempère-t-il. Et si des axes de développement existent « ce sont ceux des actes annexes, en maintenant ce service de proximité et de qualité dans un temps acceptable ». D'autres pistes se dessinent aussi. « Des méthodes nouvelles apparaissent, le sexage embryonnaire ou de la semence, il faudra faire les bons choix au sein de l'UNCEIA » poursuit Gilles Thomazo. Des questions qui aujourd'hui se posent de la même manière dans les 54 coopératives françaises d'insémination en pleine restructuration.