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La Région ne veut pas louper le virage de l’installation-transmission

À la veille de l’ouverture du Space, la Région organisait une conférence de presse pour réaffirmer son intention de parvenir à l’installation de 1 000 agriculteurs par an. Un objectif que Loïg Chesnais-Girard, président de la Région, et Arnaud Lecuyer, vice-président à l’agriculture, souhaitent atteindre avant la fin de leur mandat en s’appuyant sur de nombreux leviers.

Loïg Chesnais-Girard, président de la Région, et Arnaud Lecuyer, vice-président à l'agriculture.
© Région Bretagne

"L’idée, c’est qu’à la fin de cette mandature, nous atteignions les 1 000 installations. Et si on les dépasse, on ne pleurera pas." Lundi 13 septembre, veille de lancement du Space, Arnaud Lecuyer, vice-président en charge de l’agriculture pour la Région, a réaffirmé l’objectif ambitieux de 1 000 installations d’agriculteurs par an en Bretagne. "C’est un beau projet de société", insiste Loïg Chesnais-Girard, président de la Région. Et un défi immense. Car si la Bretagne est "l’une des régions qui installe le plus", comme l’élu aime à le souligner, il reste une marche importante à franchir pour passer des 650-750 installations annuelles aux 1 000 visées. "Dans dix ans, si on loupe le virage de l’installation-transmission, aurons-nous encore la capacité de rester une terre d’élevage ?", se demande Arnaud-Lecuyer.

 

Des États généraux de l’installation le 18 octobre

Sans être alarmiste, Loïg Chesnais-Girard a conscience des enjeux que représente le renouvellement des générations d’agriculteurs. Ce sont environ 2 000 actifs agricoles bretons qui partent à la retraite chaque année. "Il faut bien veiller à continuer à être attractif, à bien former les jeunes et leur permettre de s’installer. L’un des risques que nous pourrions voir, c’est l’agrandissement des exploitations par défaut de nouveaux jeunes qui s’installent", affirme le président la Région, qui aimerait que la Bretagne garde une agriculture qui s’appuie sur des exploitations à taille humaine et transmissibles.
"Nous souhaitons embarquer l’ensemble des acteurs de l’agriculture dans la région, y compris les filières et les agriculteurs eux-mêmes", pointe Arnaud Lecuyer. Des acteurs qui seront réunis à l’occasion des États généraux de l’installation et de la transmission, le 18 octobre 2021, qui donnera lieu à un calendrier d’actions. "L’idée, c’est d’aboutir à l’été 2022 pour être prêts au 1er janvier 2023, en parallèle de la mise en œuvre de la nouvelle politique agricole commune", promet le vice-président à l’agriculture.

 

Un levier pour la transition écologique

À travers l’installation de nouveaux agriculteurs, la Région espère aussi accélérer la transition écologique. "L’idée, c’est que chaque installé en Bretagne soit acteur de cette transition", affirme Arnaud Lecuyer. "Un jeune qui s’installe aujourd’hui le fait pour vingt, trente ou quarante ans. Il est obligé d’intégrer dans son modèle les enjeux que sont ceux du climat, de l’eau, de l’environnement et de la biodiversité", ajoute Loïg Chesnais-Girard.
Preuve qu’un tournant a été amorcé, un tiers des nouvelles installations aidées par la Région sont en agriculture biologique et quasiment 14 % des fermes bretonnes sont en bio. "Et on voit que l’on progresse chaque année", assure le vice-président à l’agriculture.

 

 

Loïg Chesnais-Girard nommé président de la commission Agriculture

À l'issue de son assemblée générale le 8 septembre, l'association des Régions de France a nommé le président de la Région Bretagne Loïg Chesnais-Girard à la tête de la commission Agriculture, alimentation, forêt, pêche. Il remplace Jean-Pierre Raynaud, vice-président à l'agriculture de la région Nouvelle-Aquitaine. Pour la première fois, les présidents des commissions thématiques de l'association ont été désignés parmi les présidents de région et non plus parmi les vice-présidents. L'objectif est d'"accroitre le poids du portage politique de nos positions sur l'agriculture, à la fois à l'extérieur et en interne", explique-t-on à Régions de France. Durant les négociations de la déclinaison française de la future PAC, le Plan stratégique national (PSN), Loïg Chesnais-Girard avait plaidé pour que la Bretagne fasse l'objet d'une expérimentation de régionalisation complète de la gestion des aides de la PAC - les régions ne gèrent jusqu'ici que les aides du 2nd pilier. Une demande à laquelle la FNSEA s'est opposée, et à laquelle le ministère de l'Agriculture n'a jusqu'ici pas donné suite. Jusqu'à nouvel ordre, le gouvernement a décidé pour la prochaine PAC que les Régions n'auront la responsabilité que des aides surfaciques du 2nd pilier, perdant ainsi la maitrise des MAEC et des aides bio.

 

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