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Les agricultrices échangent avec les femmes d’autres horizons

Pour la journée internationale des droits des femmes, la commission agricultrices de la FDSEA du Finistère a innové, en invitant une vingtaine de femmes d'autres secteurs d'activités à venir échanger sur le thème de la parité hommes-femmes. Une après-midi riche, qui devrait déboucher sur d’autres rencontres.

Pour la journée internationale des droits des femmes, la commission agricultrices de la FDSEA du Finistère a invité une vingtaine de femmes d’horizons différents à échanger le temps d’une après-midi sur le thème de la parité.

Ne représentant que 22 % des chefs d’exploitation dans le Finistère, les femmes sont peu visibles en agriculture et peu présentes au sein des instances professionnelles. Un constat que partagent aussi les élues locales. "Il n’y a que 20 % de femmes maires et seulement quatre présidentes sur les 21 communautés de communes que compte le département", indique Pascale André, maire de Lanrivoaré.

 

Des freins identiques

Et le constat est unanime : que ce soit en politique, dans le monde syndical, associatif ou entrepreneurial, les freins à l’engagement des femmes sont partout les mêmes. "Ils peuvent être individuels, dus notamment à un manque de confiance en soi", détaille Agnès Kerbrat, présidente de la CRA, la commission régionale des agricultrices de la FRSEA Bretagne. "Mais aussi familiaux ou professionnels, avec des difficultés à se libérer du temps face aux contraintes familiales ou de l’exploitation". Et de citer ces femmes dont le mari refuse qu’elles s’absentent de la ferme. "Enfin, les freins peuvent être sociaux, par manque de reconnaissance des hommes de la capacité des femmes dans les prises de décision".

Que ce soit en politique, dans le monde syndical, associatif ou entrepreneurial, les freins à l'engagement des femmes sont partout les mêmes.

Se former

Ces freins, la CNA, la commission nationale des agricultrices et ses déclinaisons locales s’attachent à les lever. "Au sein des Engagées.bzh, nous effectuons le même travail, pour inciter les femmes à s’engager en politique ou dans le milieu associatif", indique Catherine Le Floc’h, leur présidente. De son côté, l’association Entreprendre au féminin soutient les femmes qui s’engagent dans la création ou reprise d’entreprise, en leur proposant des formations sur différents thèmes, afin de consolider leur projet. Une similitude qui pousse Nadine Plusquellec, la présidente de la commission des agricultrices de la FDSEA du Finistère à proposer à toutes ces femmes de se voir à nouveau, pour échanger plus longuement et travailler ensemble. "Pour continuer à avancer, il faut qu’on soit visibles. Ensemble, ce sera plus facile".

 

 

Des avancées mais le travail continue !

Obtention d’un congé maternité en 1976, création du statut de conjoint collaborateur en 1999, extension de la RCO aux collaboratrices et aides familiaux en 2011 … Au fil du temps, et du combat des agricultrices, leur statut s’est peu à peu amélioré. "Mais pas question de baisser les bras, affirme Nadine Plusquellec, présidente de la commission agricultrices de la FDSEA du Finistère. Il faut continuer à se battre". Et de citer le temps partiel thérapeutique, obtenu en 2018, "et qui profite aux agriculteurs comme aux agricultrices", ou l’amélioration des retraites, sujet sur lequel travaille désormais la CNA.

 

À la Préfecture aussi...

Pendant que se tenait à Brest une rencontre à l’initiative de la FDSEA, la Préfecture du Finistère réunissait sept femmes "dont le parcours et l’engagement doivent être une source d’inspiration pour tous", souligne Philippe Mahé, Préfet. "J’y ai évoqué les avancées que nous avons connu sur le statut des femmes en agriculture, indique Isabelle Salomon. Mais il reste encore du boulot à faire !" Et la co-présidente de la commission agriculture au féminin de Res’agri 29 d’évoquer, par exemple, la prise de responsabilités. "Certains conseils d’administration d’OPA ne comptent toujours aucune femme". Ou l’ergonomie au travail, un dossier sur lequel planchent les agricultrices de Res’agri 29. "Comme nous le constatons aussi au quotidien, une sapeur-pompier nous a indiqué que le matériel avec lequel elle doit travailler n’est pas toujours adapté aux femmes".
Unanimes, les femmes présentes se sont accordées à reconnaître que "c’est par la mixité, la discussion et l’échange entre hommes et femmes, et par l’éducation qu’on va pouvoir faire avancer l’égalité".

 

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