Les grandes lignes du cahier des charges l’Ejendu
La marque Ejendu qui signifie "Bœuf noir" en breton a été déposée par Interbev Bretagne. De cette marque découle un cahier des charges spécifique.

La démarche l’Ejendu est une démarche régionale innovante qui a vocation à valoriser des veaux nés en Bretagne afin de produire une viande tendre et régulière destinée à des marchés spécifiques. Suite aux essais menés à la station expérimentale de Mauron entre 2015 et 2019, les croisements Limousin x Prim’Holstein et Angus x Prim Holstein ont été retenus pour leur précocité et les résultats obtenus. L’objectif est de produire des bœufs ou des génisses de 280 à 350 kg à 16 –18 mois d’âge. La conformation requise est O+ à R= et un état d’engraissement de 3 à 4. Pour l’instant le choix a été fait par les opérateurs de mettre en place uniquement des génisses croisées limousin X PH.
Cahier des charges l’Ejendu
L’alimentation
L’alimentation définie par le cahier des charges est établie sur une autonomie alimentaire basée sur les matières premières produites sur l’exploitation, à hauteur de 80 % minimum. Dans le cahier des charges établi par Interbev Bretagne, et dans cette continuité d’autonomie alimentaire, une proportion de 30 % d’herbe dans la ration ainsi qu’une phase de pâturage peuvent être envisagées.
Suivi technique
Afin d’obtenir des animaux de 560 à 650 kg vif à 16-18 mois, il est important d’avoir un suivi technique régulier et de se conformer au plan d’alimentation défini pour l’exploitation. Des pesées régulières sont préconisées pour suivre précisément les croissances individuelles des animaux. Cela permet d’ajuster l’alimentation au cours de l’année et d’ajuster les sorties.
Une démarche collective
La démarche collective l’Ejendu est lauréate de l’Appel à Projets Structuration des filières dans le cadre du Plan de Relance. Ainsi des accompagnements structurants supplémentaires sur cette nouvelle filière vont pouvoir être mis en place. La réflexion autour d’outils de diagnostic liés aux enjeux techniques et environnementaux ainsi qu’aux attentes sociétales, qui ont d’ores et déjà été abordés, pourra être déployée, ainsi que la contractualisation. Cette mise en œuvre permettra de valoriser les points forts de cette filière pour le consommateur.
Economiquement
Depuis un an, les premières sorties des animaux ont permis de mettre en avant la technicité de cette production. Les performances de ces génisses sont de 1 200 gr/jour de GMQ (ce chiffre est élevé comparativement à des génisses d’élevage mais relativement faible face à des génisses laitières). Technicité et suivi sont indispensables afin de piloter une croissance régulière.
Entre des génisses de 16 mois à 300 kg, ou à 335 kg, la marge par animal est supérieure de 50 €. Le coût alimentaire est plus élevé sur les trois derniers mois, mais compensé par un temps de présence amélioré de deux mois. Les animaux restent en moyenne un an sur l’exploitation.