Maternités liberté : des utilisateurs globalement satisfaits
Très décriées par le passé, les cases de maternité liberté apparaissent petit à petit dans les élevages. Les utilisateurs se disent satisfaits, même si quelques aspects pratiques peuvent être améliorés.

2500. C’est le nombre de places de maternité liberté présentes ou en cours d’installation dans les élevages porcins fin 2019. Selon les élevages, le nombre de cases installé est plus ou moins important. Ainsi, si sept éleveurs étaient équipés de plus de 95 places fin 2018, six en possédaient moins de cinq, dans le but de tester un ou plusieurs modèles.
Nicolas Villain, chargé d’études à la chambre d’agriculture de Bretagne, présente les résultats d’une enquête réalisée auprès des utilisateurs de cinq modèles différents. Quatre sont neufs, un correspond à une rénovation. "Les modèles se différencient par leur surface : de 5,46 m² à 7,05 m², l’emplacement du réfectoire, la dimension de la niche, et la surface disponible pour la truie : de 3 à 5 m². La truie est libre à l’entrée en maternité, puis bloquée 2 à 5 jours avant la mise bas, et libérée 5 à 15 jours après".
Les cases ont été évaluées sur 26 critères. En moyenne, l’évaluation globale de toutes les cases est bonne. "Les critères les mieux notés sont le transfert de la truie au sevrage, le suivi des mises-bas, la fouille, et la facilité de lavage", explique Nicolas Villain. "A l’inverse, les principales critiques concernent l’augmentation du temps de lavage et l’accessibilité limitée aux porcelets une fois que la truie est libérée. La présence systématique de nids peut rendre plus difficile l’accès aux porcelets. Les performances sont jugées bonnes, sans présenter de résultats chiffrés".
Au final, aucun des éleveurs enquêtés ne regrette l’installation de cases liberté. Cependant, des améliorations sont possibles, comme l’augmentation de surface pour les cases de moins de 5,80 m² ou l’ajout de trappes d’évacuation des déjections. L’ajout de systèmes anti-écrasements et l’amélioration de l’espace prévu pour l’augette à porcelets sont également suggérés par les éleveurs. De quoi rendre les cases de maternité liberté encore plus confortables à l’avenir, pour l’éleveur comme pour ses truies.
Nicolas Villain, chargé d’études à la chambre d’agriculture de Bretagne : "Les critères les mieux notés sont le transfert de la truie au sevrage, le suivi des mises-bas, la fouille, et la facilité de lavage".