Porc Armor Evolution : accompagner les transitions
En cette fin de mois de juin, la coopérative Porc Armor Evolution dresse le bilan de l’année 2020. Une année particulière marquée par le covid et une évolution des marchés à la hausse. Dans ce contexte, la coopérative tente de tirer son épingle du jeu, en renforçant son accompagnement, au plus près des besoins des éleveurs porcins.

Basé à Loudéac, Porc Armor Évolution est le troisième groupement d’éleveurs de porcs français. En 2020, la coopérative a commercialisé plus de 2 millions de porcs, une évolution de 4,9 %, qui s’explique notamment par l’arrivée d’une cinquantaine de nouveaux éleveurs, dont 16 installations, venant renforcer les rangs. Ainsi, la coopérative compte aujourd’hui, 613 adhérents, sur 750 sites de production. Parmi eux, plus de 60 % ont plus 50 ans. Alors, ici, comme dans le reste du monde agricole, le renouvellement des générations est au cœur des préoccupations. Pour relever ce défi, la coopérative a renforcé ses équipes, comptant aujourd'hui 80 salariés, dont 19 experts pour accompagner les éleveurs au plus près de leurs besoins.
Nous avons renforcé notre équipe de conseilliers pour accompagner au mieux, les éleveurs vers ces transistions.
Seize installations
Satisfaction du président, l’an dernier, la coopérative a ainsi accompagné l’installation de 16 nouveaux agriculteurs. Dont plus de la moitié s’est dirigée vers le métier de post-sevreurs engraisseurs. Plus séduisant car moins lourd en terme de charge de travail, ce modèle séduit et se développe, grâce notamment aux 26 exploitations naissages associatifs que compte la coopérative, une des particularités de Porc Armor Evolution. Ainsi, 600 000 porcs charcutiers sont sortis de ces élevages l’an dernier. Néanmoins, le coût moyen d’une installation reste très lourd, confirme André Bloch, directeur de la coopérative. Avec une moyenne de 3 000 € par truie pour le bâtiment, plus 1 000 € par truie pour le stock, soit un investissement
global de plus d’un million d’euros pour un élevage de 250 truies, moyenne des installations porcines françaises. C’est pourquoi, la coopération met les bouchées doubles pour accompagner les exploitations face aux enjeux de demain.
Accompagner l’évolution des pratiques
La biosécurité est aujourd’hui en ligne de mire, "Il faut la voir comme une opportunité et non une contrainte", explique Philippe Lecornué, président de Porc Amor Evolution. Elle préserve l’élevage des éventuelles contaminations extérieurs et permet de baisser l’utilisation des antibiotiques et d'améliorer l’état sanitaire. "Ainsi au 30 juin, l’ensemble des sites de production de la coopérative auront été audités", affirme le président. Cette première visite, précède un travail d’analyse et de mise en place d’un plan d’aménagement et de progrès, qui quant à lui, sera terminé au 31 décembre 2021. De même, l’arrêt de la caudectomie ou celui de la castration des mâles sont autant de pistes qu’explorent les éleveurs de la coopérative. Parallèlement, les premières expérimentations de maternité-liberté ont déjà plus de quatre ans. "Nous avons renforcé notre équipe de conseillers pour accompagner au mieux, les éleveurs vers ces transistions", conclut-il.
Attention à l’effet ciseau
Si le cours du porc en 2020 était en hausse, 2021 est, quant à elle, marquée par la baisse des cours conjuguée avec l’envolée du coût des matières premières. Une double action, qui engendre un effet ciseau inquiétant pour la filière porcine. Cette hausse de l'aliment fait grimper le coût de revient moyen de 20 centimes supplémentaires par kilo de viande produit, initialement aux alentours de 1,40 €.






