Sensibiliser les employeurs à l’accueil des salariés
Finistère remplacement et Partag’emploi ont profité d’une formation au DUER, le document unique d’évaluation des risques professionnels, pour attirer l’attention des employeurs sur l’accueil et les conditions de travail des salariés. Un volet qui participe aussi, à sa manière, à l’attractivité des métiers !

Le 23 novembre dernier, Finistère remplacement et Partag’emploi ont proposé à leurs adhérents de suivre une formation sur le DUER, le document unique d’évaluation des risques professionnels. "Il fait partie des obligations auxquelles l’employeur ne peut se soustraire", rappelle Stéphane Charon, directeur des deux structures.
Animée par Garlonn Fouchard, formatrice à Agriformation, la journée a alterné théorie en salle, le matin, et pratique en exploitation, l’après-midi, les six participants se retrouvant chez Frédérick Gelin, producteur de lait à Berrien. "Et ils se sont finalement rendus compte que ça n’était pas si compliqué puisqu’en deux heures, ils en sont venus à bout".
Des locaux confortables
Cette journée a aussi permis à Stéphane Charon de faire passer quelques idées qui lui sont chères. "L’agriculture peine à recruter, constate le directeur. Mais il ne faut pas oublier que l’attractivité de nos métiers passe par plein de petits détails". Et de citer les conditions d’accueil : vestiaire pour se changer, point d’eau pour se laver les mains, sanitaires, pièce chauffée et équipée d’un micro-ondes si le salarié déjeune sur place… "Certes, ça a un coût ! Mais ça représente quoi à côté d’un tracteur neuf ?" Et une pièce confortable peut aussi servir à accueillir un commercial, le comptable…, en séparant ainsi sphères privée et professionnelle.
Des horaires adaptés
Pour attirer et fidéliser des salariés, la réflexion doit également porter sur les horaires de travail. En lait, où une longue coupure à l’heure de midi peut freiner quelques candidats. Mais aussi dans les autres productions. "Les horaires de début et fin de journée peuvent être négociés en fonction des souhaits ou des obligations des salariés, quitte à réorganiser le travail, si besoin, et à changer quelques habitudes". Un changement qui peut se révéler payant. "Pour fidéliser les salariés, il n’y a pas que la rémunération". Des arguments auxquels les employeurs sont désormais sensibles. "Il est aussi de notre rôle de faire avancer les choses", estime Stéphane Charon.