APCA : Priorité au plan de relance
Accompagner les agriculteurs à travers le plan de relance : telle est la priorité affichée par l’assemblée permanente des chambres d’agriculture (APCA), le 6 janvier, lors des vœux à la presse, présentés par son président, Sébastien Windsor.

"On va passer à l’étape où les chambres d’agriculture sont dans la cour de ferme de chaque agriculteur pour aider à utiliser ce plan de relance", a annoncé d’emblée Sébastien Windsor. Les chambres d’agriculture ambitionnent de déployer le plus rapidement possible les mesures de ce plan et en profiter pour "accélérer les changements de pratiques (…) en utilisant efficacement l’argent de ce plan", a-t-il ajouté, l’objectif affiché étant de "redonner de la compétitivité" aux exploitations.
Pour appliquer ce plan sur le terrain, l’APCA a entrepris la formation d’environ 500 conseillers pour avoir "dans chaque région, sur chaque ligne du plan, un collaborateur formé", a indiqué Sébastien Windsor.
Des volontaires du service civique viendront renforcer le dispositif, à raison de deux ou trois personnes dans chaque chambre départementale, et "organiser des réunions auprès des exploitants pour expliquer les dispositifs", a précisé Christophe Hillairet. Ces conseillers seront ainsi à même d’éclairer et de guider les agriculteurs dans leurs démarches sur les mesures régionales, l’agroéquipement, le plan Protéines, la séquestration de carbone…
Objectif de résultat
"Demain, l’idée est de se mettre sur le marché du carbone pour vendre ces tonnes que l’agriculteur pourrait séquestrer", a indiqué le président de l’APCA. "Et emmener toute la profession dans cette démarche de captation carbone", a renchéri Christophe Hillairet. L’objectif ici est de créer de la valeur ajoutée et diversifier les sources de revenus pour les agriculteurs. "À condition que les grandes entreprises françaises, comme Air France, achètent la compensation issue de l’agriculture française plutôt que de la compensation en Amérique du Sud, liée à la déforestation au Brésil par exemple", a souligné le secrétaire général des chambres. Ils veulent inscrire les agriculteurs dans une démarche de projet, "avec un objectif de résultat économique, social et environnemental". Par ailleurs, les chambres ont indiqué qu’elles seront vigilantes sur la directive Nitrates qui doit être révisée en 2021 "afin d’éviter le classement à tout va en zone vulnérable".