Réduction des phytos, les raisons de l’échec selon la FNH

Pour le think tank de la Fondation Nicolas Hulot, c’est au déficit d’accompagnement des agriculteurs par les financements, qu’ils soient public et privés, que serait imputable "l’échec de la politique de réduction des pesticides en France". Publié le 9 février, ce rapport pointe l’augmentation de 25 % de leur recours en 10 ans tandis que parallèlement, la France se fixait pour feuille de route leur réduction de 50 % à l’horizon 2025. Sur les 23,2 milliards d’euros de financements publics, "1 % des financements y contribue de manière avérée". Le plan écophyto n’en représente que 0,3 %, épinglent les rapporteurs qui estiment que cet échec des politiques publiques "alimente la dualisation de l’agriculture où 55 % de l’augmentation de la consommation de pesticide en 10 ans est imputable à 9 % des exploitations françaises", majoritairement orientées vignes et grandes cultures, tandis que 57 % des exploitations pourraient changer de modèle si "elles étaient vraiment accompagnées". Et le rapport de conclure que si la PAC est essentielle, "elle n’est pas tout, il existe des marges de manoeuvre conséquentes pour accompagner et responsabiliser l’ensemble des acteurs agricoles et alimentaires".