Solarenn recrute encore 200 à 300 personnes
Pour la coopérative Solarenn, les récoltes de tomates ont débuté depuis février et le recrutement des saisonniers va s'accélérer au mois d'avril. Environ 200 à 300 personnes sont encore à recruter, mais pour l'heure, le président Christophe Rousse est assez confiant, devant la solidarité qui se met en place.

"On a commencé les récoltes avec nos salariés permanents et on a débuté le recrutement de saisonniers. On va monter en puissance en avril avec un pic de notre activité en mai et juin", explique Christophe Rousse, président de Solarenn. Environ 200 à 300 personnes sont encore à recruter au sein de la coopérative, "mais il y a des gens qui se retrouvent en chômage partiel dans leur activité et qui prennent directement contact avec nous", ajoute Christophe Rousse. Pas de tension particulière sur l'emploi pour l'instant donc.
Pour ce qui est des mesures de sécurité, la filière a dû faire face quelques temps avant le Covid 19 à un autre virus, le ToBRFV, virus des tomates. "On avait déjà mis en place certaines mesures, comme le port de gants, la désinfection des mains à chaque bout de rang...", détaille Christophe Rousse. Depuis le Covid 19, des mesures complémentaires sont appliquées, telles que des distances de sécurité avec une récolte un rang sur deux, une tenue de travail pour la journée, une réorganisation des vestiaires ou encore de l'espace pour manger le midi. "Les salariés sont solidaires et on a très peu d'absents", note le président de la coopérative.
Sur le site de conditionnement, là aussi des mesures spécifiques ont été adoptées, avec des barrières entre les salariés sur une ligne de conditionnement et une cantine qui s'organise avec plusieurs services.
Pour la commercialisation, 80 % du volume partait vers la grande distribution. La baisse d'activité qui correspondait au marché des grossistes (20 % des débouchés de Solarenn) a cependant été partiellement absorbée par la grande distribution davantage en demande aujourd'hui. "Je pense qu'il y aura un avant et un après cette crise, car là on voit que les GMS jouent le jeu de l'origine France", conclut Christophe Rousse, bien conscient qu'il faut gérer cette crise au jour le jour et que les entreprises sont dépendantes des unes des autres. Ainsi, pour distribuer ces tomates, Solarenn a besoin de son fournisseur de cartons, de palettes...