Sous-traitance : les Cuma stagnent, les ETA décollent

Dans une étude publiée début septembre par le CEP (ministère de l’Agriculture), plusieurs chercheurs en sciences humaines de l’Ensat (Toulouse) reviennent sur le développement de la sous-traitance en agriculture. Son essor date des années quatre-vingt, à un moment "où le secteur agricole est entré dans une longue période d’incertitude économique et sociale". Il est allé "de pair avec le développement des Cuma puis des ETA", retracent les auteurs. Ces dernières ont pris le relai des premières à partir des années quatre-vingt-dix. Ce développement a plusieurs explications, postulent les chercheurs : "La baisse tendancielle du nombre d’actifs familiaux agricoles ; les réformes successives de la Pac et notamment celles actant le passage d’une logique de soutien à la production à une logique de gestion des risques et d’un “verdissement” relatif des aides publiques ; la hausse continue du prix de l’équipement agricole ou encore les diverses mesures de défiscalisation des investissements productifs".