2019, année difficile pour la dinde
N’ayant pas de lots en provenance des Pays de la Loire, la composition de notre échantillon dans certaines productions évolue fortement. C’est le cas notamment en volailles label rouge et dans une moindre mesure en production de dindes. Nous ne donnons pas cette année de résultats en production de canard de chair, en raison de la faiblesse de l’échantillon.

Les dindes à la peine
Nous notons une baisse des résultats en production de dindes. Malgré des résultats techniques corrects et une bonne productivité, la marge poussin aliment et la rotation ne sont pas au rendez-vous. La hausse des charges variables pénalise encore plus la marge brute annuelle. Au final la perte est de 4,7 €/m²/an, lorsque l’on agrège les données des productions de dindes standard et certifiées. Concernant les lots de dindes alourdies, les résultats économiques se dégradent également. La marge brute atteint 31,5 €/m².
Difficile de conclure en label rouge
Comme précisé en introduction, nous n’avons pas de lots ligériens cette année. Or, les résultats en label rouge sont étroitement liés au secteur de production ; il est ainsi difficile de conclure sur les résultats. En comparaison avec 2018, nous notons un écart de marge brute annuelle de près de 3 €/m².
Premiers lots de poulet bio bretons !
Pour la première année, des lots de poulets bio en filière organisée ont été enregistrés en Bretagne. La majorité des lots proviennent toujours de la région Nouvelle Aquitaine. La bonne tenue des marges et de la rotation permettent à la marge brute de progresser de 1,6 €/m2/an. Nous notons, comme en poulet label, une augmentation de la mortalité par rapport à l’année dernière.
L’analyse des pertes par mois montre que les mois de juillet et août ont été particulièrement touchés. Les fortes chaleurs pourraient donc être un élément explicatif.
Et la marge au kilo ?
Si les marges sont classiquement exprimées par mètre carré, nous les recalculons également au kilo produit.
En prenant la marge brute au kilo de 2008 en base 100, nous notons une amélioration de cet indicateur dans les productions de poulet standard et lourd sexé, et une diminution pour la dinde medium. Pour cette production, l’indice 2019 est de 117, 7 et respectivement de 122,5 et 128,5 pour le poulet lourd sexé et le poulet standard.
Échantillon 2019
177 éleveurs de Bretagne, Nouvelle Aquitaine et des Hauts de France ont répondu cette année. Les Pays de la Loire n’ont exceptionnellement pas pu participer.