Le Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay)
➲ Population : 267,8 millions d’habitants.
➲ Echéances : Après 20 années de négociation, le lancement de la procédure de ratification a été fait en juin 2019. Depuis, des évènements politiques et environnementaux ont suspendu les signatures en cours. En juin, cinq ONG ont déposé plainte contre la Commission européenne, qui aurait finalisé l’accord sans avoir connaissance du rapport de l’évaluation d’impact sur le développement durable de l’UE. Une enquête est en cours. Assurant la présidence de l'Union européenne depuis juillet, l'Allemagne, pourtant portée par ses intérêts industriels, a mis de sérieux doutes à l'égard d'une ratification de l'accord, en raison de la déforestation massive au Brésil.
➲ Contexte : Comme le Ceta, cet accord fait suite aux Etats généraux de l’alimentation. Le monde agricole français y voit donc une contradiction totale entre la feuille de route issue de ces EGA et le libéralisme de cet accord.
➲ A l’importation : Les produits concernés par l’accord sont la viande de bœuf (contingent de 99 000 t à droit réduit + 60 000 t déjà existantes à droit nul), la viande de volaille (190 000 t à droit nul), la viande porcine (25 000 t à droit réduit), le sucre (180 000 t à droit nul), l’éthanol (450 000 t pour l’industrie et 200 000 t pour d’autres usages à droit réduit), le miel (45 000 t à droit nul) et le riz (60 000 t à droit nul). La France importe peu du Mercosur (1 % des importations européennes de viandes) mais le marché est déjà ouvert.
➲ A l’exportation : L’accord prévoit une suppression progressive des droits de douane sur 10 ans pour les produits laitiers suivants : la poudre de lait (contingent de 10 000 t), le lait infantile (5 000 t), les fromages (30 000 t). Les contingents accordés par les pays du Mercosur sont bien plus faibles que ceux accordés par l’Union européenne.
➲ Et pour la Bretagne ? En 2019, la région a exporté 1,6 million d’euros de produits laitiers et fromages vers le Brésil, ce qui correspond à un doublement des ventes en une année. En revanche, la Bretagne n’exporte pas actuellement de poudres de lait ou de lait infantile vers les pays du Mercosur.