Du matériel à l'essai à la Cuma du Guindy
La Cuma du Guindy à Tonquédec a organisé à l'intention de ses adhérents et des agriculteurs une démonstration de matériel. Charrue déchaumeuse et vibroculteur déchaumeur étaient à l'essai chez l'agriculteur Patrick Gautier.
Le beau temps est revenu. Sur la commune de Tonquédec, vers le 20 août, les moissons ne sont pas encore terminées pénalisées par la météo du mois d'août.
La Cuma du Guindy connaît un nouvel essor, passant de 15 à 40 adhérents avec des groupes qui s'attèlent à des projets d'achats. "Nous avons des adhérents motivés, qui ont eux-mêmes organisés cette démonstration", déclare Joël Philippe, le nouveau président de la structure depuis quelques mois. Intéressés par deux matériels, la charrue déchaumeuse pour Patrick Gautier et le vibroculteur déchaumeur pour Mickaël Le Bivic, les agriculteurs avec l'aide de la fédération des Cuma Bretagne Ille-Armor ont trouvé le matériel et fixé la date.
Du débit de chantier avant tout
Venu avec une charrue-déchaumeuse de marque Ovlac, le concessionnaire Ets Touboulic à Callac, a présenté un outil équipé de 9 corps, tiré par un tracteur de 200 chevaux et testé aux profondeurs de 10 cm puis 18 et 22 cm. Avec sa largeur de travail de 3,55 m, elle affiche un débit horaire de "3,2-3,5 hectares par heure", explique Camille Gicquel, commercial de l'entreprise. C'est bien le débit de chantier qui intéressent les adhérents de la Cuma, laquelle ne possède pas de charrue. A 24- 25 000 € de coût, la charrue déchaumeuse présenterait une moindre usure. "Plus chères à l'achat de 15 à 20 %, la durée de vie des pièces est supérieure de 40 à 50 %", commente le commercial.
Autre matériel testé, le vibroculteur déchaumeur Köckerling en 5 mètres de largeur. Ce matériel intéresse pour son atout environnemental Mickaël Le Bivic, producteur de lait de 27 ans "fraîchement installé". L'intérêt, c'est aussi sa bonne largeur et son rendement, "5 ha par heure". "L'outil est polyvalent et peut réaliser des faux-semis ce qui réduit l'utilisation des phytos. En plus cela aère et réchauffe le sol pour que la graine germe vite, et ainsi réduire l'incidence du taupin". Le jeune agriculteur veut prendre les devants sur la réduction des produits phytos. "Il ne faut pas attendre qu'on nous le dise. Cela tracasse tout ce que les gens croient...".
Les adhérents se retrouveront plus tard pour partager les avis des uns et des autres, et peut-être de nouveaux groupes se constitueront autour des matériels testés.
Salon aux champs les 18 et 19 septembre à Broons
Les agriculteurs pourront aussi se rendre au Salon aux champs qui se déroulera dans le département, à Broons/Sévignac, la semaine suivant le Space, les mercredi 18 et jeudi 19 septembre.
Ce rendez-vous national du réseau des Cuma est un lieu de rencontre et d'échange convivial pour tous les responsables des fédérations de Cuma de France et les agriculteurs plus généralement.
Le salon accueille des exposants - constructeurs de matériels agricoles mais aussi des firmes phytosanitaires, des semenciers, des organismes de service et de formation ainsi que des activités liées à l’énergie. Animations, démonstrations techniques, débats, rencontres, témoignages et animations... Il y aura de quoi voir et se renseigner sur un achat éventuel dans l'année.