A Malguénac avec son éolienne
l'Earl de l'If récolte l'électricité
Perchée à 11,7 mètres, l'éolienne implantée par les associés de l'EARL de l'If, à Malguénac, contribue à la troisième production de l'exploitation. Après le lait, puis le porc, place à l'électricité. Une moisson du ciel abondante déjà alimentée par des panneaux photovoltaïques.

« Tout le monde va bénéficier des avantages de cet investissement » estime Lucien Daquet. A Bodivès, Patrick et Catherine, les enfants, ont pris les rênes de l’exploitation constituée de 40 vaches laitières, 230 000 litres de quota et de 80 truies, naisseur-engraisseur. Chacun mène son atelier. Ils y ont rajouté en 2010, la production d'électricité, «sans prendre de terre et occasionner un surcroît de travail supplémentaire », apprécient les intéressés sensibles à la réduction de l'impact de leurs activités sur l'environnement. Car à Bodivès, on pratique depuis plus de 20 ans les techniques sans labour et l'Agriculture Économiquement Intensive, sans pour autant la revendiquer. Depuis 8 ans, la charrue est définitivement remisée, « pour garder la structure du sol, s'aider de tous les auxiliaires car toutes ces bêtes là travaillent pour nous et éviter les adventices ». Dont actes. Le glyphosate a, lui aussi, été totalement bani, « C'est possible de s'en passer » prodiguent les associés, adeptes de la réduction maximale des coût de mécanisation, ce grâce à un père bricoleur et inventeur à ses heures et à la délégation en Cuma. « Le photovoltaïque et l'éolienne, c'est de l'énergie propre. Ça va dans le même sens. Il faut aller par là. Je soutiens mes enfants » apprécie Lucien Daguet.
Energies propres et renouvelables
Alors deux toitures de hangars, couvertes de panneaux photovoltaïques, assurent depuis 2010 une production d' une 30taines de kW crête vendus à ERDF. Enfin, depuis mardi dernier, un petite éolienne moissonne le vent et ce sont 4000 kw d'électricité récoltés destinés à la maison d'habitation et l' exploitation. Le tout venant en déduction des 80 000 kw nécessaires annuellement. « Le projet initial comporte trois éoliennes de ce type. La première devrait suffire aux besoins domestiques et le surplus être redirigé vers l’exploitation. » note Lucien Daguet qui attend de voir comment se comporte son investissement de 15 000 euros, tout compris. Car le petit éolien peine encore à se répandre. « Nous avons un exemple à Combourg où sur l'année 2011, avec cette éolienne, un agriculteur a produit 10 000 kw. », relève Noël Le Bris qui a créé sa société dédiée aux énergies nouvelles. Des moissons du ciel prometteuses.
Claire Le Clève
légende : Au pied de ce modèle d'éolienne vent arrière, Noël le Bris, conseiller et Lucien Daguet qui a réalisé l'investissement pour alimenter maison et exploitation en électricité.
Encadré
La Moisson d’Éole
Installé sur son mât à moins de 12m de hauteur, cette petite éolienne de type Skystream ne nécessite pas d'autorisation. Des règles de distances sont cependant à respecter. Elle est l'une des rares à fonctionner dos au vent . Sa puissance installée est de 2,4 kw délivrant un courant monophasé pour une production de 4000 à 6000 kw annuels. Dotée d'un onduleur intégré, elle génère un courant alternatif de 230 V directement raccordable au tableau électrique de l'habitation. Cet équipement a bénéficié d'une aide sous forme de crédit d’impôt de 45 % de sa valeur hors taxe. Ce taux est aujourd'hui réduit à 36 %. Le retour sur investissement est attendu dans 7 ans. Elle est distribuée par la société Mercinat à Brech (56) avec un réseau de partenaires, dont Noël Le Bris : 06 70 63 49 01.