Des aides pour chauffer ses bâtiments d’élevage
La facture énergétique pour chauffer les bâtiments d’élevage ne fait qu’augmenter. Des solutions peuvent être apportées sur les territoires éligibles au fonds chaleur. Un accompagnement technique et un appui financier permettront de développer l’installation de chaudière bois. Encore faut-il avoir la ressource sur l’exploitation pour viser l’autonomie.


Pour communiquer sur le sujet, une porte ouverte a été organisées à Pluméliau (56) le 13 mars dans le cadre du fonds chaleur de l’Ademe avec la participation de la chambre d’agriculture, Nov’agri et la SCIC Argoat Bois Énergie.
Coût de l'énergie, + 30 %
Dans un contexte économique où le prix de l’énergie est à la hausse (+30 % d’ici 2022), les énergies renouvelables comme le bois ou le solaire apportent une réponse efficace à cette tendance. Ainsi, le dispositif "Fonds Chaleur Territorial" (FCT) permet d’accompagner techniquement et financièrement les projets de production de chaleur à partir d’énergies renouvelables, chaudière bois notamment et solaire thermique. Jusqu'en 2020, grâce aux contrats de développement des énergies renouvelables thermiques, certaines aides financières du Plan Bois Énergie Bretagne se voient donc bonifiées.
Renouvelable, des aides bonifiées
Par exemple, pour l'installation d'une chaufferie à bois en élevage porcin et avicole, l’aide attribuée est de 1 900 €/tép* (au lieu de 1 100 €/tép) et pour l'installation d'un réseau de chaleur, l'investissement peut être couvert à 100 % (au lieu de 50 %). Ces aides sont calculées en fonction des besoins de chaleur et de la taille du réseau : il faut consommer minimum 5 tép/an pour prétendre aux aides. Certains territoires bretons sont éligibles à ces aides : Pays de Pontivy, Lorient Agglomération, Pays de Brest, Lannion Trégor Communauté, Pays de Rennes et Pays de Fougères. L’étude préalable proposée par le chargé de missions FCT est financée à 100 % par l’Ademe.
Une rentabilité sur six ans
Le Gaec de Kermoisan à Pluméliau a décidé d’installer début 2018 une chaudière bois pour chauffer sa maternité (600 m²) et deux maisons d’habitation. Ce projet a été motivé par la volonté de réduire de 11 000 € la facture d’électricité et de fioul. Une chaudière de 100 kW a été installée pour un investissement de 85 000 €. L’aide a permis de couvrir 29 % du coût total du projet. Gilles et Bernard Le Douget, associés du Gaec, ont fait le choix de produire le bois sur l’exploitation, ce qui permet de rentabiliser l’installation en six ans.
Une ressource suffisante
Avant de lancer le projet, le Gaec a souhaité évaluer le gisement en bois sur son parcellaire. "Sur les 130 hectares de notre exploitation, nous valorisons 50 tonnes de bois par an sur un cycle de quinze à vingt ans, ce qui correspond aux besoins de la chaufferie. Nous envisageons de faire de nouvelles plantations pour augmenter notre potentiel de production. Nous recherchons l’autonomie énergétique", précise Bernard Le Douget. L’évaluation du gisement de bois à travers un plan de gestion du bocage réalisé avec la chambre d’agriculture a permis de mieux dimensionner le projet et de conforter leur choix d’autonomie.
* tep : tonne équivalent pétrole (1 tep = 11630 kWh)
Fonds chaleur territorial
Pour plus d’information sur le programme "Fonds Chaleur Territorial", consulter le site suivant : https://bretagne.ademe.fr/lademe-en-region/demander-une-aide-lademe
Autre contact relais : chambre d’agriculture au 02 97 46 32 16.