Partenariat
Les serristes participent à la formation des demandeurs d'emploi

Trois secteurs dans le département se sont lancés dans l'opération : les secteurs de Paimpol, de Pleumeur-Gautier et de Lannion-Camlez, soit au total 45 futurs salariés formées en 2007. A l'ANPE de Guingamp, pas moins de 35 candidats se sont présentés. "Depuis cette année, la formation est également ouverte aux demandeurs d'emploi non indemnisés", indique Viviane Macé - Le Borgne pour 'ANPE, justifiant la recrudescence de candidats.
Six mois de contrat à la clé
Le principe est simple. Après un entretien de motivation mené en binôme avec l'ANPE et les producteurs, les candidats effectuent un test professionnel élaboré par l'ANPE. Pour affiner la sélection, les opérateurs tiennent à évaluer quelques aptitudes élémentaires comme les gestes de base, la compréhension, l'attention…. Le dispositif de quatre semaines peut alors démarrer : deux semaines de formation théorique et pratique alternent avec deux semaines de stage en entreprise. L'apprentissage des bases pratiques se déroule sur des exploitations habilitées qui mettent à disposition un référent, leur production et leurs équipements, le tout sous la responsabilité d'un formateur de l'Iréo, Paul Lavanant.
L'intérêt de la démarche repose bien sûr sur l'implication des entreprises qui par avance s'engagent à signer un contrat de six mois à l'issue de la période de stage. Cette année, 25 employeurs à travers le département se sont engagés sur la saison. "En tant que professionnel, le gain de temps est important", reconnaît Loïc Conan, un des trois serristes-formateurs de l'UCPT à Paimpol. Gratuit pour les exploitants car financé par les Assedic et l'Etat, le dispositif permet par ailleurs, au candidat de s'engager ou non dans ce métier, de pallier un besoin temporaire de travail, voire pour certains de décrocher un CDI. Fabienne, comptable de métier, en recherche d'emploi sur le secteur de Paimpol, a opté pour cette alternative : "on va là où il y a du boulot", confie-t-elle. Quant à Erwan, il reconnaît être plus à l'aise. "On a moins d'appréhension quand on arrive dans l'entreprise".