Pas de glyphosate détectable dans leurs urines
Tous sont utilisateurs de glyphosate. En réponse aux pisseurs volontaires, vingt agriculteurs de la FDSEA du Morbihan ont fait analyser leurs urines, mi-août. "Seuil non détectable". Alors, ils réclament qu’on les laisse travailler sereinement sinon, "on ira à la guerre", prévient, Frank Guéhénnec.

"On ne peut pas distiller la peur comme ça et la défiance à tout propos vis-à-vis du métier". Vendredi 12 août, premier étage de l’hôpital Schubert de Vannes, centre de prélèvement. Ils seront une vingtaine d’agriculteurs de la FDSEA à donner, un à un, leur flacon d’urine "pour constituer un échantillon représentatif", note alors Franck Pellerin, en charge du dossier environnement à la FDSEA.
Glyphosate non détectable
Trois semaines plus tard, après analyses par chromatographie réalisées dans le seul CHU français agréé, les flacons ont parlé. "On peut rassurer tout le monde, on est tous inférieurs à la norme de détection. Glyphosate non détectable !", assurent-ils. Face "aux attaques incessantes que notre profession subit", ces représentants de la FDSEA se veulent donc rassurants "et ouverts à une dynamique de progrès que nous déclinons dans notre contrat de solutions", détaille Jean-René Menier.
S’il faut aller à la guerre, on ira à la guerre
Réveiller les élus
Le malaise n’est cependant pas dissipé. "Certains maires ont pris des arrêtés à Langouët en Ille-et-Vilaine, ou au Palais à Belle-Île. Si on n’a pas le réveil de la majorité silencieuse des maires, on demandera l’application de la règle de réciprocité et d’antériorité", prévient Frank Guéhennec (application de la règle de non construction à une distance équivalente à celle édictée par l’arrêté de non traitement, NDLR). Président de la FDSEA du Morbihan qui annonce également la suspension des discussions de la profession dans le cadre de la révision de la charte de l’agriculture et de l’urbanisme, spécificité morbihannaise. "On fermera tous les chemins pédestres qui circulent sur nos exploitations", cite-t-il aussi en mesure de rétorsion. Idem pour les boues de stations d’épuration, "on ne les accueillera plus sur nos terres. On donnera systématiquement des avis défavorables quand nous seront consultés pour les Plu et Scot", poursuit-il déterminé à faire bouger les lignes. "S’il faut aller à la guerre, on ira à la guerre". Le ton de la rentrée syndicale est donné.












